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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 10:23
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 00:30

Je viens de lire les résultats d’un sondage sur AOL. La question était : selon vous Patrick Devedjian est avant tout l’avocat … ?

d'une très haute idée de la nation française   7.9%

des valeurs fondamentales de la droite républicaine   14.8%

de Nicolas Sarkozy, son candidat, son champion   46.7%

de la diaspora arménienne en France   6.3%

du très puissant et secret Charles Pasqua   5.2%

des thèses nationalistes et xénophobes d'Occident (dont il a fait partie)   19.1%

Avant tout, je tiens à préciser que mon propos n’est nullement de défendre ce Monsieur que par ailleurs, je ne connais que dans les grandes lignes. Il n’est pas également de défendre qui que ce soit. Mais, pourtant, en lisant ces résultats, je les trouve affreusement navrants.

Tout ceux qui me connaissent savent que je ne suis ni raciste, ni xénophobe et encore moins nationaliste. Pour avoir visité quelques pays à travers le monde, pour en avoir volontairement mis quelques uns hors de mes pas, je ne peux accepter que l’on nous fasse croire que ce pays est à l’excès xénophobe, raciste et nationaliste, fourguant d’ailleurs par là même tout l’occident dans le même panier.

Un ami turc m’a un jour proposé une visite de l’Iran qui est, semble t’il, un pays splendide. Je lui ai rétorqué qu’il me serait impossible de m’y rendre pour de simples raisons vestimentaires. « Bah, pas grave, m’a il répondu, un petit foulard sur la tête et tout va bien ». Seulement voilà, même si je ne portais pas de soutien gorge en 68, même si je ne milite ni chez les féministes, les chiennes de garde et autre ni putes ni soumises, personne, je le crie haut et fort ne m’obligera jamais à couvrir mes cheveux. Je n’adhère aucunement à certaines tenues féminines dans quelques pays, elle choque profondément la femme mais aussi l’être humain. Cependant, jamais  il ne me viendrait à l’idée d’aller parader dans ces pays en mini jupe. Ce serait une évidente provocation, un manque total de respect envers une culture. Je n’ai en l’occurrence d’autre choix que l’évitement.

Pour en revenir à la France : je ne prétends pas que ce pays soit un modèle de perfection. Cependant, la démagogie qu’elle émane de la droite ou de la gauche reste de la démagogie. On pratique dans ce pays la libre expression quelque soit le sexe, la race, la religion. Chacun est libre de pratiquer son culte. chacun est libre de ses pensées politiques. Peut-on en dire autant de beaucoup de pays au monde ? Même parmi les plus grandes « démocraties », nous savons tous que non. Je pratique la politique du moins pire me direz vous ? Oui, par obligation car s’il ne tenait qu’à moi, je jetterais à la poubelle tous les savantes propositions bidons des uns et des autres et prônerais un retour au BON SENS, au RESPECT MUTUEL. La solution la plus simple ne semble pourtant pas être la meilleure, quel dommage !  Je ne changerai pas cette planète et pourtant si moi qui ait le droit de parler, je me tais, alors qui pourra proposer un retour à un véritable humanisme ? Nous, êtres humains, nous nous faisons des gorges chaudes de nos connaissances philosophiques, spirituelles, psychologiques, de bien belles paroles, certes, mais où en sommes nous dans les faits, dans les actes ? Parler est un DROIT pour nous et peut être surtout : un DEVOIR, posons nous la question

Quelques mots sur Descartes en illustration :

Descartes désigne par bon sens une faculté que nous appelons l’intellect. L’intellect est la faculté de discriminer, le vrai du faux, puis, par voie de conséquence, le réel de l’illusoire. S’il est nécessaire de distinguer, c’est que, dans l’ignorance, l’esprit est dans la confusion. Un esprit confus mélange tout, et prend aisément le faux pour le vrai. Il s’agit donc de se dégager de la confusion et de remettre les choses à leur juste place et c’est ce que permet l’outil de l’intellect. Notez que la discrimination vrai/faux est une opération qui se situe dans la dualité. Ce qui ne veut pas dire que distinguer signifie nécessairement disjoindre et opposer. Il est

 

possible de distinguer ce qui est différent sans pour autant disjoindre et séparer. Pour cela, il est indispensable de se servir de la discrimination de manière intelligente. L’intelligence est la faculté de relier complémentaire de l’action de distinguer. Le mot intelligence est assez clair à ce sujet : inter, ligare. Ce qui relie. L’intellect est analytique, l’intelligence est plutôt synthétique. Dans notre texte, Descartes estime qu’intelligence et intellect sont unis dans l’usage de ce qu’il nomme la raison et qu’il confond avec le bon sens. D’autre part, la raison, explique Descartes, n’est pas une faculté présente en l’homme susceptible de plus ou de moins. Elle est tout entière en chaque homme, parce que précisément un être humain est un être mental. Non pas seulement un être dominé par le vital, comme l’est l’animal. L’être humain est ce qu’il est par la pensée et en ce sens la faculté de penser lui est donné tout entière. Par contre, les autres facultés connaissent des degrés. (texte) On dira que certains ont une mémoire étonnante. D’autres ont quelques talents en matière de jeu de mots pour « faire de l’esprit », ou une imagination vive et très développée. Ces talents son différents. Par contre, la raison qui est égale en chacun et son usage ne réclame qu’une application rigoureuse. Elle est une lumière naturelle qui permet à l’homme de rester dans le droit chemin et de ne pas me perdre. (texte)

 

 

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17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 02:41

 

 

Ce soir, exit la poésie de dame Odette, j’avais rendez vous avec la « môme ». Ce film est remarquable.  J’avais trois ans quand Piaf est morte et pourtant mon enfance se souvient d’elle ou plutôt de ses chansons. Je garde quelques images d’elle qui tout le long du film restent crédibles, alors que ce visage, là en gros plan est si différent de celui que je connais.

Marion Cotillard incarne une légende, une femme qui a bercé des générations, une môme des rues dans une petite robe noire. Ça sonne vrai, cette jeune actrice  est époustouflante.

Mais que dire de cette femme totalement démystifiée ? Que dire de cette femme alcoolique, droguée, odieuse ? Que dire de cette femme décrite sans une once de compassion ? Au mieux, il m’est arrivé d’éprouver pour elle sur les 2 heures 20  de film, un peu de pitié, mais pas d’empathie, tant elle semble détester la vie, tant elle peut la rendre vulgaire et moche. Elle n’est attendrissante que dans cet amour vrai pour Cerdan. 

Beaucoup de choses ont été dites sur Edith Piaf, mais elles semblent être bien en deçà de ce qui est raconté dans ce film. Pour ceux qui veulent garder le mythe intact, n’allez pas le voir !  Cependant, ce serait dommage parce que c’est très bien fait, plus de deux heures sans longueur, une actrice dans un grand rôle de composition et reste à la fin l’envie d’aller chercher si tout cela est vrai ….. S’il y a du faux, c’est un pari très osé.

En tout cas, c’est une grande leçon sur les méfaits de l’alcool et de la drogue. Et pour avoir été infirmière durant 10 ans, rien n’est sur joué en l’occurrence, tout est terriblement le triste reflet de la réalité.

Je n’ai jamais été une fan de Piaf, son univers n’avait rien d’attirant pour une enfant. Etant adulte, j’ai eu pour parti pris de croire que cette petite bonne femme habillée de sa p’tite robe noire, chantant de grandes chansons parfaitement orchestrées,était une arnaque. L’arnaque d’une pôve môme qui fait de sa p’tite robe son fond de commerce. J’avais tort : si ce film dit vrai, l’arnaque, s'il y en a une, l'a accompagnée chaque jour de sa vie. ,  "Non, rien de rien... ni le bien, ni le mal... tout cela m'est bien égal ...."  Pourrait en être le résumé.

Je suis bien incapable de vous dire pourquoi, mais, oui, il n'y a que le mot pitié qui me vient à l'esprit et peut être aussi: gâchis. J’ai cherché en vain dans ce film, le génie que Dumont, Moustaki, Montand, Aznavour  et bien d’autres ont partagé le temps de quelques chansons et beaucoup d’amour.

Alors, je pose une question, doit on briser les légendes ? Est ce vraiment utile, même au nom de la vérité  ?

Depuis cette nuit , je suis allée sur ce monde d'info qu'est le net, j'ai vu Dumont, Moustaki parler d'elle. Il semblerait que le film ait grossi volontairement les traits, ou peut être est ce que ceux qui l'ont connue ont eu la pudeur de trier leurs souvenirs ? En tout cas, ouf ! cela redonne un peu d'humanité à l'artiste et de la consistance à la femme.

 

 

 

 

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16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 09:28

La tendresse c’est …

Deux sourires caressants

Deux regards envoûtants

Deux corps  s’enlaçant

Deux cœurs battants

Deux sourires qui brillent

Deux regards qui s’émoustillent

Deux corps qui vacillent

Deux cœurs qui scintillent

Deux regards sans aigreur

Deux corps tout en douceur

Deux cœurs remplis de bonheur

Deux sourires polissons

Deux regards en chanson

Deux corps en colimaçon

Deux cœurs à l’unisson

Deux sourires hagards

Deux regards épars

Deux corps qui s’égarent

Deux cœurs qui de diamants se parent

Deux sourires badins

Deux regards coquins

Deux corps : oh les vilains !

Deux cœurs câlins

Deux sourires qui  veillent

Deux regards qui baillent aux corneilles

Deux corps qui s’éveillent

Deux cœurs qui s’émerveillent

Deux sourires paresse

Deux regards sans détresse

Deux corps en liesse

Deux cœurs en laisse

Deux sourires emplis d’émotion

Deux regards pleins d’attention

Deux corps en fusion

Deux cœurs envahis de passion

Deux sourires avisés

Deux regards aiguisés

Deux corps épuisés

Deux coeurs apaisés

Deux sourires volages

Deux regards semblants mirage

Deux corps à travers un voilage

Deux cœurs en vrai partage

Deux sourires sans querelle

Deux regards faits d’étincelles

Deux corps toujours rebelles

Deux cœurs aux couleurs aquarelle

Deux sourires polis

Deux regards de folie

Deux corps embellis

Deux cœurs anoblis

Deux sourires d’envies habités

Deux regards à jamais emportés

Deux corps dans la volupté

Deux cœurs dans la voie lactée

Deux sourires en coulisse

Deux regards malice

Deux corps qui vieillissent

Deux cœurs complices

La tendresse c’est : étonner

La tendresse c’est : s’abandonner

La tendresse c’est : pardonner

La tendresse c’est : simplement donner.


 

                                                                      

 

 

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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 17:42

En 1960, Peter Benenson, avocat britannique apprend avec stupeur que deux  jeunes portugais vont être emprisonnés 7 ans, pour avoir trinqué au nom de la liberté en public. Il tente alors de se manifester auprès de l’ambassade du Portugal, en vain. L’idée vient alors d’écrire, écrire par milliers, par millions afin de faire savoir aux pays qui bafouent les droits de l’homme, qui emprisonnent à tort ou sans motif juridique, qui n’offrent pas d’avocats à ces condamnés, qui torturent ou exécutent pour ou contre des idées ; que ce monde est régi également par des lois internationales.

Amnesty International a pour mission la défense des droits humains ;  l’intégrité physique et mentale, l’opposition à toute forme de discrimination (religieuse, politique, philosophique, sexuelle ou raciale quel qu’elle soit), lutter pour la liberté d’opinion et d’expression, se battre pour le droit humanitaire, obtenir le droit à la santé et à l’éducation.

La méthode est simple : savoir, faire savoir, agir, faire agir. S’informer : c’est envoyer sur place un « enquêteur » Amnesty, avec l’accord des autorités afin de recueillir le plus de témoignages concordants, rencontrer tous les protagonistes, se faire une idée précise et surtout la plus proche de la réalité afin de faire savoir. Mobiliser : un cas concret : Lundi au Tibet, un homme arrêté lors d’une manifestation sur la non violence, est menacé de mort par une grève de la faim, mercredi l’information est passée : mail, fax, télégrammes, courriers, vendredi le directeur de la prison au Tibet reçoit des milliers d’écrits demandant le transfert du prisonnier à l’hôpital. Puis, ce sont des campagnes contre les grands atteintes aux droits humains fondamentaux. Sous forme de pétitions ou d’actions symboliques divers (une des dernières, Guantanamo

Amnesty, prix Nobel de la paix, est dotée d’un statut consultatif auprès de l’ONU, DE L’UNESCO, et du conseil de l’Europe. Au fil des années, juste parce que des milliers de personnes ont écrits et réécrits des milliers de lettres, des hommes et des femmes oubliés de presque tous ont enfin pu espérer une issue acceptable à l’horreur de leur quotidien.

Devenir membre d’Amnesty demande bien peu, un zeste de compassion, écrire contre l’oubli dont ces hommes sont victimes, participer aux actions urgentes afin d’agir concrètement pour un individu maltraité, contribuer à l’éducation aux  droits humains, se faire connaitre à travers des stands disposés dans des endroits stratégiques, expliquer que sans politique, sans religion, sans atout économique, des milliers de personnes se préoccupent de celles qui sont privées de leurs droits fondamentaux. Vous pouvez aussi apportez votre soutien financier afin que cet élan solidaire vers les plus démunis reste une réalité.

Si nous, peuples nantis, nous gardons le silence, qui parlera enfin ?

 

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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 17:20

 

Une nouvelle rubrique à brac : « il était une fois … » n’aura pour seule vocation que de raconter un moment tout simple, de lui rendre au travers des mots : ses couleurs, son émotion, sa vie.

Il est cinq heures, Paris s’éveille, dans une chambre toute rose, un réveil égrène des notes de jazz, la femme se tourne et tape en grognant le réveil. Dans sa tête, elle se conditionne à repartir dans la chaleur de ses rêves. Soudain, une idée fait surface, une vraie fulgurance, dans la pièce voisine, il y a un grand sac. Elle l’a préparé hier. Elle a d’abord tapissé le fond des 18 kilos incompressibles de matériel de plongée, puis elle a minutieusement fait taire sa coquetterie afin de trouver les 12 kilos de fringues sympas qui l’habilleront ces prochaines semaines. Alors, le cœur léger, elle saute au bas du lit.

La journée sera longue, peu captivante et pourtant si excitante. Il est six heures, on sonne à la porte, le cœur léger, elle attrape le gros sac, le panier fourre tout, la petite valise cabine qui a toute une histoire, son appareil photo et caracole les deux étages avec ces 40 kilos de plumes. Petite angoisse, il est six heures, Paris est plus qu’éveillé, banlieue sud, Roissy : le premier périple chaque fois incertain.

Une bonne heure plus tard, des au revoir rapides, un bisou, le trottoir d’un aéroport au petit matin d’hiver, le vent est glacial, elle entre dans l’aérogare, il y a déjà beaucoup de monde. Deux heures à piétiner, pour enregistrer ses bagages, un petit doute : a-t-elle été assez économe ? Le poids est il bien celui des 20+10 autorisées à la plongeuse ? Enfin, viens son tour, elle pose le sac. 36 kg, aie, bah juste 6 kilos en trop, comment est l’hôtesse en face ? Elle semble de bonne humeur. Elle la regarde avec une innocence feinte, l’air de celui qui n’a rien à se reprocher. L’hôtesse regarde enfin le poids, le note, elle va parler… Embarquement hall 2, porte 24, je vous souhaite un bon voyage Mme la Plongeuse.

Elle offre à l’hôtesse le plus beau sourire de soulagement qu’elle puise lui offrir. Elle ressent déjà cet air de liberté qui accompagne un voyage, elle est soudain plus légère. Elle ne tarde pas, elle passe le contrôle des passeports et s’approche des boutiques hors taxes qui longent le chemin. Elle regarde avec une moquerie tendre les fumeurs attraper frénétiquement leur précieux trophée acheté à moitié prix. Il y a peu, elle était parmi eux et ressentait une joie intense à passer des vacances à fumer pas cher et à en acheter bien plus qu’autorisé ce qui lui valait des petites frayeurs au passage de la douane. Elle est honnête et ne fraude jamais. Aussi, elle est persuadée que c’est écrit sur le bout de son nez. Elle regarde les stylos en pensant à son amour qui l'a encore mise de côté pour la nième fois. ces yeux s'embrument un peu, mais elle chasse vite les pensées moroses. elles n'ont pas lieu de prendre vie, là maintenant.

Puis elle continue vers le hall 2. Elle est prête à le parier, la porte sera la dernière tout au fond du couloir sans fin. : gagné ! Elle pose sur le tapis du contrôle des bagages à main, toutes ses affaires et passe le portillon. Il ne sonne pas, miracle ! Elle s’assoie assez éloignée de l’endroit où l’on embarque. Elle n’aime pas cette frénésie qu’ont les gens à ce moment comme s’ils craignaient que l’avion ne décolle sans eux. Les places sont numérotées, elle se sent si peu française à cet instant et admire le sens collectif de certains peuples. C’est si agréable d’attendre dans le calme. Elle déteste ces foires d’empoigne typiquement franco-françaises. 

Elle sort un  livre, en expirant doucement une longue bouffée d’air. Elle ne lit pas et regarde tout ceux qui l’entoure, essayant de leur rendre leur vie. Ce jeu est drôle, totalement inutile, on ne gagne rien que des idées fausses et des certitudes de pacotille, c'est ce qui le rend amusant.

Le plus pénible est fait. Il ne reste que le passage de la petite valise cabine. Elle est censée peser 5 kilos. La sienne en pèse au bas mot 15, voire plus. Il y a les détendeurs fragiles et lourds et puis un des ingrédients les plus importants du voyage : les livres. Tous ces livres qu’elle va enfin prendre le temps de déguster là bas, tranquillement allongée au bord de l’eau, dans un coin ombragé. Elle rêve éveillée quelques secondes.

La réalité la ramène dans la salle d’embarquement, les sièges de la rangée 15 à 20 sont appelés. Elle se lève et place intelligemment ses affaires bien trop nombreuses et lourdes de façon à passer en toute fausse quiétude, le barrage ultime de l’embarquement. Depuis, les hausses de prix des carburants et depuis les attentats aériens, le contrôle est plus sévère. Oh ! Elle est très innocente, elle est juste une tricheuse qui transporte un peu trop de poids. Elle tend sa carte d’embarquement. Deux hommes l’arrêtent. Pourtant, elle est certaine d’avoir donné au bras qui roule la valise cabine coupable, la légèreté qui s’impose. L’un d’eux soulève la valise incriminée  et la regarde avec un regard réprobateur.  Elle ne le laisse pas parler, elle lève vers lui ses yeux clairs et lui explique doucement avec un sourire timide qu’elle plonge et de ce fait : ce ne sont que quelques livres et des détendeurs. Il referme la valise et lui fait signe de passer. Un regard complice les lie l’espace de quelques secondes.

Cette fois, elle se sent libre, amusant paradoxe puisqu'elle va passer les prochaines heures enfermée dans cet espace minuscule: mais voilà le "cul en l'air".

Elle trouve la place pour ranger ces petits trésors. Elle s’assoit en saluant poliment ses voisins. Ils vont partager cet espace réduit durant 12 heures. Elle glisse son sac à main sous le siège. Elle place son livre dans la pochette devant. Elle ferme les yeux une seconde. Les réacteurs vrombissent, le captain nous a souhaité la bienvenue. Nous quittons Paris.

 

 

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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 00:06

Aujourd’hui, j’ai très envie  d’évoquer à travers une nouvelle rubrique à brac (merci Gotlib), ce que j’appellerai les sujets brulants, vous savez ceux sur les quels on a des idées tranchées, affirmées ; ces grands sujets, souvent de société, sur lesquels on a tous quelque chose à dire : l’euthanasie, la peine de mort, l’intégration, les symboles religieux en république etc. … 

 Quand j’étais plus jeune, j’étais encore plus que maintenant convaincue de connaitre des vérités incontournables sur  certains sujets. Au fil des années, j’ai appris qu’il n’y a pas toujours de réponse toute faite. J’ai appris que bien souvent, si le blanc et le noir existent, toutes les nuances de gris sont bien plus fréquentes dans la vie.  

J’ai cependant, encore de grandes convictions inébranlables, qui  pour moi sont si universelles que tout être censé être censé ne peut les récuser, la non violence en est une.  Oublier ou réfuter mes grandes convictions serait  la plus terrible injure que je puisse me faire.

Une loi  est définie comme étant une règle de la vie sociale, elle est écrite afin de répondre  au besoin d’une vie harmonieuse en société et de ce fait reste généraliste. Par définition, nous sommes tous des êtres uniques, nos actes sont régis par une situation à un instant T et à moins que la société nous les impose, ils ont assez peu de chance d’être identiques d’un individu à l’autre. De même, l’histoire que certains nommeront destin, de chacun est elle aussi de fait singulière. Les règles sont bien sur nécessaires, loin de moi d’en réfuter le bien fondé, cependant qui peut prétendre quelles sont une réponse sure et juste à une situation unique ?  Les lois se réécrivent à chaque acte commis au sein d’une communauté.

Notre monde nous prouve chaque jour qu’elles ne sont pas universelles, ainsi certains pays s’arrogent  le droit de tuer ou de torturer, certains de prétendre, même, que c’est un devoir. Le meurtre est interdit et puni par la loi, par Dieu, les hommes et que sais je, et pourtant chaque jour des états de droit tuent en toute légalité.

Suprême paradoxe humain, nous qui nous croyons pensants, race supérieure s’il en est une, aujourd’hui, dans de grandes démocraties comme dans des pays ultra religieux ou totalitaires :

TUER EST PUNI PAR LA MORT.

Qui peut nier cette évidence ?  Comment en est on arrivé  à donner à des hommes le droit de vie et de mort sur d’autres ? Comment des populations entières ont pu être convaincues que tuer l’ennemi et commettre ce que tous s’accordent à juger irréparable devenait alors juste voire louable ?

Je n’ai nullement l’intention de refaire le monde et pourtant ? Vous qui me lisez, s’il vous plait, accordez vous, accordez au monde une minute de réflexion, est ce là la solution pour que le monde tourne ?  

Nous sommes des millions à penser l’inverse, alors cessons de nous taire, cessons de fermer les yeux, cessons d’accepter par ennui, lâcheté, indifférence feinte ce que nous voyons chaque jour étalé sur nos téléviseurs, dans nos journaux : la VIOLENCE désacralisée, banalisée, offerte à nos regards de « voyeurs assoiffés de sang ».

 Je sais, j’en rajoute un peu, QUOIQUE, en êtes vous vraiment surs ?  Libre à vous de répondre à cette question … …

 

 

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 04:10

si j'écris:

j'aimerais être pour lui ce que j'aimerais qu'il soit pour moi.

puis je solliciter votre appui ? dites moi ce que cela vous inspire ? s'il vous plait.

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 02:05

Il est minuit et demi, je suis fatiguée,et pourtant il me faut écrire mes émotions. Comme si les avoir faites  taire pendant des années, les avait renforcées. Je ne les ressens pas comme dévorantes, cependant elles semblent avoir soudain un besoin impérieux d’exister. Ne pas les entendre, ne pas les écouter serait me trahir, me nier. 

 Ce soir, je suis allée voir le film « Odette Toutlemonde ». Il n’est pas un seul mot, une seule image qui n’ait  fait écho à ma sensibilité.  Je ne sais rien de l’homme qui a écrit ce film pourtant au travers des mots, des images, des détails, je sais que cet homme a une sensibilité, un cœur gros comme ça. Je sais que cet homme  a tout compris, je sais que cet homme est gentil, bon, généreux. Merci, monsieur, merci de m’avoir murmuré à l’oreille, alors que je dégustais sans m’en repaitre chacun de vos mots, chacune de vos images, merci de m’avoir dit que les rêves ne sont pas vains.

Pendant des années, j’ai été un « Balthazar Balsan», vivant dans le paraitre, dans le carcan de mes absolues certitudes, dans le confort d’une vie conforme à ce que les autres voulaient qu’elles soient. Mes larmes ont coulées lorsque cet homme sur ce grand écran en face de moi s’est soudain senti envahi par le doute. Elles ont coulées juste parce que quelqu’un a si bien su décrire avec une sobriété, une pudeur sans égale ce que j’ai ressenti dans ma chair. 

Puis, est apparu  une splendide « Odette Toulemonde », belle, authentique, d’une fraicheur sans pareil. Bien sur, elle m’a fait sourire, elle en a même fait rire quelques uns dans la salle. Fut un temps, je l’aurais peut être raillée un peu. Mais là, ce soir, c’est avec une infinie tendresse qu’elle m’a conquise.  

Il n’y a pas de hasard dans la vie, cet après midi, j’ai refait le monde avec une amie et l’histoire qu’elle m’a offerte est une des plus belles histoires d’Amour que j’ai entendue, parce qu’elle n’est pas basée  sur la générosité mais sur une bonté  véritable, sur un amour si grand que l’on est capable de s’y abandonner sans contre partie. J’éprouve une admiration certaine pour cette femme  qui a le don de transcender l’Amour, de l’offrir sans rien attendre que le bonheur de l’autre.

Et ce soir, je croise Odette, pétillante, un rien candide (quoique !), délicieusement vraie, n’usant d’aucun artifice, offrant avec bonheur  sa générosité. Odette, cette femme que certains jugeront ordinaire, une de ces "coiffeuses ou secrétaires" que les  « Balthazar » font rêver. Je t’ai adorée Odette et soudain, dans cette salle obscure, il m’est venue à l’idée que voilà, mon vrai but dans la vie : c’est d’être un jour Odette Toutlemonde, cette tornade heureuse qui a des rêves. Oui, j’ai des rêves, oui, j’ai des étoiles dans les yeux. Le jour où mes rêves seront brisés, le jour où les étoiles s’éteindront, la vie m’aura quittée.  

Alors merci, merci  à vous qui avez écrit ce film pour m’avoir convaincue que parfois les rêves des « Odette Toutlemonde » se réalisent. Merci pour cette sublime leçon de vie, Monsieur. Vous ne le saurez jamais, pourtant, ce soir, vous m’avez fait prendre conscience de ce que deux ans et demi de thérapie avaient juste effleuré. Je vous salue, Monsieur  Eric Emmanuel Schmitt, laissez moi penser que vous êtes un  grand poète , un de ces humanistes qui rendent à l’humain sa beauté, un de ces hommes qui croient en la vie plus qu’en tout. Mon rêve le plus cher est  que cette terre soit peuplée un jour d’Odette Toutlemonde, ce tourbillon de joie, d’espoir, de pureté. Quelle belle âme ! Merci une dernière fois de nous l’avoir fait découvrir et aimer.

Pour la première fois dans ma vie, j'ai vraiment eu la véritable impression non pas d'entrer dans l'univers d'un autre, mais qu'il était entré dans le mien.

Alors, mes lecteurs fidèles, sur mon petit blog intimiste,  il me fallait vous dire que ce « bijou » est à ne rater sous aucun prétexte. C'est du bonheur à l'état pur, à consommer sans modération ! Pour, les curieux, j'ai ajouté un lien: celui du site du film.

 

 

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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 14:00

Quand l’on pèse 108 kg, il semble inutile de préciser que contrairement à ce que peuvent dire certaines rondes, on ne se sent plus vraiment à l’aise dans ce corps trop gras, trop flasque, trop : tout court. Pour ma part, j’ai toujours adopté la technique d’évitement, me refusant à voir l’ampleur des dégâts, ne regardant plus l’évidence.  Au début de ce régime, j’ai croisé le yoga. Dès la première séance, plus d’échappatoire : la glace placée une heure devant mes yeux horrifiés, ce ventre faisant obstacle entre mes mains et mes pieds voulant se joindre enfin, ce souffle court lors de l’effort, ce dos affublé d’un sac à dos de 30 kg superflus : tout soudain a fait jour. Plus question de fuir mon image, plus de choix possible, les photos disaient vrai : je suis grosse.

Je men tirais en prétendant trouver une grâce quelconque à cet excès de chair, à ces bourrelets certes fermes mais envahissants. La vérité éclate au grand jour : je n’aime pas ce que mon corps est devenu, je suis consciente de  la maltraitance que je lui ai infligée. J’aurais pu, alors, continuer à me mentir et faire semblant de passer sous silence une image trop réaliste de mon corps. Après plus de deux ans de thérapie, en avais-je le « droit » ? Non, je ne le pense sincèrement pas. Ce laisser-aller physique est somme toute la résultante d’un esprit confus.

Ma première motivation est sans nul doute une réconciliation avec ce corps malmené, la plus sécrète en découle : séduire, plaire, être femme.  Si je revendique haut et fort l’image de la baigneuse épanouie, j’ai bien moins de penchant pour  la « Botero » que la « Renoir ».  Je ne ferai jamais apologie de maigreur ou obésité mais chanterai toujours en poétesse les louanges des courbes harmonieuses qui symbolisent  la femme.  Elles ne provoquent en moi aucun trouble ou émoi et pourtant j’y vois une sensualité rayonnante  s’offrant langoureusement au regard. Et, si je n’ai qu’un goût mitigé pour le sexuel, j’ai une attirance naturelle pour ce qui touche les sens, le sensuel. La sensualité est un vaste royaume où il fait bon : regarder, écouter, toucher, gouter, sentir.  Certains se contentent  de voir et entendre et oublient  l’essentiel : l’épanouissement de deux corps, les battements de deux cœurs à l’unisson, deux esprits volages. Oh ! Certes, ma « grosseur » ne m’interdisait pas ce voyage, mais qu’il est   encore plus doux avec  un zeste de légèreté, une pincée de beauté.

 

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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

Les Vintages

En Musique ...

je grandis