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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 18:09

J. +15 Koh Tao le 24 mars 2011

 

 

Encore une fois départ aux aurores, à vrai dire même avant l’Aurore.

Nous plongeons encore avec Coco, la jeune Suisse dive master, le Belge flamand d’il y a deux jours, la Suisse allemande d’hier et moi.

Ce sera donc plongée en assez petit comité. Mais le bateau, lui, est plein à craquer, il y a en effet 18 jeunes plongeurs passant leur premier niveau de plongée (open water PADI)

Sur le bateau, l’organisation étant bien rodée, on ne se bouscule pas trop, c’est gérable.

 

La première plongée s’appelle white rock, va durer presque 1 :00, à une profondeur maximale de 18 m et sera excessivement agréable. La topographie du lieu est un peu différente et on retrouve plus facilement cette notion de jardins de corail : plus grande variété de coraux, plus abondants, plus colorés, qui donne cette impression de jardins et qui du coup donne à la plongée une certaine ambiance.

Il y a des plongées que j’appelle des plongées d’ambiance. Ce qui signifie, qu’en dehors du fait de voir des animaux ou une flore particulière, la plongée se fait globalement dans un paysage qui occupe l’œil comme le ferait,  par exemple, un joli point de vue.

Certains moniteurs de plongée, ou guides, recherchent souvent l’extraordinaire, par ce que « l’ordinaire » étant leur quotidien, ne présente pour eux plus aucun intérêt.

Le problème est qu’il ne plonge pas pour eux, ils plongent pour guider leurs clients. Coco à des goûts prononcés pour certains poissons bien particuliers et s’attarde alors sur eux. Par contre, elle ne semble pas comprendre que nous puissions avoir des goûts et des intérêts différents. Elle est très jeune et manque encore assez clairement de métier.

Il semble que ces plongées soient celles qui sont les plus pratiquées par le club et, je vais caricaturer un brin quoi que, on revoit depuis deux ou trois jours exactement la même murène posée exactement au même endroit, les deux mêmes clowns, identifiés par un cercle de pierres, un peu comme des animaux mis en cage.il semblerait qu’elle nous mène systématiquement sur des animaux entre guillemets fixés. L’illusion peut se faire sur une plongée, mais le stratagème dès la deuxième est reconnaissable à 1000 miles !!!

 

Bref, peu importe, nous croisons de très jolies raies tachetées dont l’une volant gracieusement en dessous de nous.

Dans les coraux, une murène semble s’être perdue et chercher désespérément son trou. On la voit donc en pleine eau s’entortiller durant un moment avant de retrouver sa place. C’est toujours un petit bonheur de voir ces animaux si fluides hors de leur tanière.

Nous croisons au-dessus d’une jolie patate de corail, un petit couple de diodons que nous regardons discrètement afin de ne pas troubler leurs jeux amoureux.

Un tout petit poisson flute se cache dans une anfractuosité et nous dévoile ses minuscules charmes.

 

La deuxième plongée va se faire en deux temps, car au bout d’une dizaine de minutes notre guide ne nous a pas attendus alors que mon binôme faisait une photo d’une petite anémone étonnante. Elle ne semble par vouloir comprendre que le rythme de la plongée dépend des plongeurs qu’elle accompagne, d’autant plus quand la visibilité est assez moyenne. Nous faisons une remontée tranquillou, rejoignons le bateau et repartons. Le deuxième morceau est assez agréable,  le corail est survolé par des milliers de petits poissons colorés qui donnent à l’ensemble un paysage délicieusement charmant et que, pour ma part, je ne me lasse pas de regarder, d’admirer, de contempler.

Tranquillement lové contre un rocher, nous dénichons un petit scorpion, attendant très discrètement la proie à gober.

Nous rencontrons à nouveau le petit arlequin juvénile qui continue à s’ébattre sans cesse autour de son « nid », je confirme qu’il est toujours aussi adorable.

Nous nous sommes faits attaquer par une demoiselle présomptueuse qui, voyant nos reflets dans nos masques, est venu en démordre contre ce poisson qui lui ressemble étrangement.

 

Le retour se fait au port, nous sommes à marée basse, je rentre donc à mon hôtel directement, pleine de belles images sous-marines et, je dois l’avouer, un peu fatiguée , cet après-midi, ce sera activité sieste…

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 12:44

J. +15 Koh Tao le 24 mars 2011

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un sujet un peu particulier.

Dans la vie, nous sommes parfois atteints de phobies, et dans ce cas arriver à reprendre le contrôle sur celle-ci, n’est pas un jeu d’enfant !

Personnellement, je suis littéralement hystérique alors que je vois une araignée dépassant le centimètre pattes incluses, je vous laisse imaginer ma réaction alors que je suis confronté à certains monstres habitant les régions tropicales.

Je dois confesser n’avoir jamais été en Afrique, étant susceptible d’y croiser mygales et autre tarentules, dont la seule évocation du nom me donne la chair de poule.

À part les deux spécimens rencontrés en forêt à Koh Samui, et une très jolie gentiment accrochée à son arbre près de la piscine ici, je n’ai fait aucune rencontre avec ces charmantes bestioles.

Mais voilà les choses se compliquent, toutes bestioles un peu trop foncées, avec un peu trop de pattes, sont considérées  comme suspectes. Je mettrais dans cette catégorie : cafards, blattes et autres charmants minois dont je me méfie comme de la peste.

 

Hier soir alors que je rentrais tranquillement dans ma chambre, regardant à chaque pas si une d’entre elles n’aurait pas la mauvaise idée de se trouver sur mon chemin, arrivant à ma porte, je vois une grosse bestiole avec des petites ailes transparentes accrochée à ma porte. Il y a au moins 10 portes dans ce couloir, il a fallu qu’elle choisisse la mienne.

Me voilà partie dans une grande discussion avec moi-même, comment faire fuir la chose sans prendre le risque qu’elle me touche ?

J’en vois quelques-uns qui, là maintenant alors qu’ils lisent, commence à bien se marrer !!

Prendre ma chaussure me dis-je ? Utiliser mon bouquin ? plus honteux mais très efficace aller chercher de l’aide ? Le choix est cornélien !

Prenant mon courage à deux mains, et n’écoutant que ma témérité, je tends, un rien tremblante, ma chaussure vers l’animal afin de le faire fuir, et fait immédiatement un bond en arrière afin d’éviter cette fuite, mais la bestiole l’entend d’une autre manière et refuse de quitter son perchoir. Me voilà introduisant la clé dans la porte et tentant de l’ouvrir en la secouant un peu, mais rien n’y fait elle s’accroche. Je retente avec la chaussure et là d’un coup,  elle s’envole provoquant chez moi un cri relevant plus de la trouille que de la victoire.

 

Je vous fais grâce, de tous les magnifiques cafards mesurant 3 cm que je croise dans l’escalier le matin en allant plonger.

Je me rends compte, cependant, que ma crainte semble s’amenuiser quelque peu, par rapport à il y a quelques années, puisque ce matin je me suis surprise à voir l’un d’entre eux les pattes en l’air et à me dire qu’il serait charitable de le remettre à l’endroit.

Vous vous imaginez bien, que je ne l’ai pas fait, mais je me trouve très courageuse d’en avoir l'idée. (lol)

 

Je dois également vous parler d’un petit camarade tropical qui lui est très amusant. C’est un petit lézard de couleur belge plus ou moins foncée qui se faufile un peu partout dans tous les pays tropicaux. J’ai encore une fois perdu son nom mais je le retrouverai sans doute. Il a cette caractéristique d’avoir un cri excessivement fort contenu de sa taille.

En Polynésie, j’avais entendu l’histoire d’une américaine qui, affolée, était sorti de sa chambre en disant : « there is a crocodile in my room ! ».

Ce matin alors que j’étais la première arrivée au club de plongée, je suis restée dans la pénombre un moment, et j’entendais tout près de moi des bruits incongrus qui, faute de m’avoir fait peur, sollicitent malgré tout l’imaginaire puisque j’ignore qui les pousse…

 

Ce soir, par contre, alors que à la nuit tombée je suis allée me baigner, mon corps totalement immergé, mon visage à moitié dans l’eau, me laissant bercer par la douce mélodie du vent dans les grands feuillages, des gouttes de pluie tombant dans la piscine, du grondement lointain du tonnerre, du bruit des vagues se déroulant sur la plage, j’entendis tout d’un coup un petit sifflement reconnaissable entre tous : bzzzzzzzzz, mais oui ! Mais oui ! Vous l’aurez tous reconnus, c’est el mosquito, lui-même, soit même, en personne qui, sans doute, n’ayant plus rien à bouffer dans les chambres pourtant climatisées, n’ayant plus de sang à sucer aux clients du restaurant, ayant épuisé le quota des plagistes, se dit que la moitié du visage dépassant là de l’eau semble bien appétissante.

Le moustique était déjà à la mode à Koh Samui, déjà peu ennuyé par la climatisation, mais fuyant comme la peste le cinq sur cinq spécial tropique, nouvelle formule,dont tout bon touriste qui se respecte, s’asperge  tous les soirs et qui, si vous aviez le malheur de l’inhaler, vous laisserez sans doute raid mort.

El mosquito de Koh Tao nous fait tous les soirs ses happy hours bien avant le coucher du soleil et se gausse tout sourire dehors du cinq sur cinq et du joli tortillon vert chinois qui put Et qui semble vous dire alors qu’il vous vide de votre sang : «  cause toujours la touriste, les insecticides nous empêcheront pas de bouffer ». il se pose en effet dans toute sa superbe dans la flaque de cinq sur cinq et se régale à qui mieux mieux…

 

Ne reste plus alors que la solution de se gratter, encore et toujours …

 

Un autre bruit incongru, sorte de corne de brume très grave, se fait entendre dès que la nuit tombe, j’arrive, celui-là, à le localiser, il provient d’un bassin situé à l’extérieur de l’hôtel et le bruit fort qui se reflète sur les murs de la réception provient d’une grenouille ou un crapaud d'assez petite taille me dit-on.

 

Dans le genre bestioles un peu plus sympathiques, quoi que, je suis passée tout à l’heure à côté d’un terrain couvert de petites cages d’environ 60, 70 cm de haut , rondes, en bambou, qui contenaient toutes des coqs, je présume que leur existence ne se résume pas à être des réveille-matin ! (pas de photos hélas, je n’avais pas mon appareil, le temps est un parfait exemple d’une mousson asiatique, je vous laisse deviner… Bref mon appareil n’étant pas amphibie… )

 

Un petit mot aussi sur une petite spécialité locale thaïlandaise, pratiquement toutes les maisons sont en quelque sorte décorée par des cages toujours en bambou contenant de très jolis oiseaux. Il n’est pas rare de voir ces cages se promener sur les routes en scooter recouverte de tissus souvent rouge, à leur taille. Ces oiseaux ont le plus souvent un joli timbre de voix…

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 15:48

J. +14 Koh Tao le 23 mars 2011

Alors là je vais commencer par une phrase qui, j’en suis sûr, va en  faire  sourire plus d’un. En effet, alors que pendant 12 ans voire plus je me suis levée aux aurores parfois six jours sur sept, depuis mon problème dépressif, tout mon entourage sait que je suis injoignable avant 12 :00 pour cause de sommeil possible.

Il est pourtant 5 :00 quand ce matin la mélodieuse voix d’Élodie Gardot  me réveille délicatement. Certes aucun de mes proches ne revendiquera une si belle voix, mais il n’empêche que s’ils avaient l’outrecuidance de m’appeler même 3 :00 après ces 5 :00 fatidiques,  ils  se feraient renvoyer dans leurs 20 m illico presto.

 

Pourtant aujourd’hui il faut, départ de l’hôtel à 5 :45 pour être d’attaque au club de plongée  à 6 :00. L’embarquement du matériel et des personnes se font de la même manière qu’hier.

Je quitte l’hôtel alors qu’il fait encore nuit, le jour vient de se lever quand nous quittons la plage.

Alors, me direz-vous, mais quelle drôle d’idée d’aller plonger de si bonne heure, question  que, je vous rassure, je me suis également posée.

Eh bien c’est très simple, les faits parlent d’eux-mêmes : hier après-midi sur le  deuxième site de plongée, il y avait 10 bateaux ; ce matin, nous étions seules.

En effet ces mathématiques, pour se lever sitôt pour aller plonger, ne restent que les enragés… !

Je plonge avec la même dive master qu’hier, Coco, suisse de son état, deux autres Suisses allemandes et un japonais d’origine tout au moins.

Je suis en binôme avec le jeune japonais, selon les bonnes habitudes  PADI , l’un doit «checker » l’autre, c’est-à-dire faire un tour d’horizon du matériel, et de son bon fonctionnement.

 

Et nous voilà partis pour la première plongée, la visibilité est un peu moins bonne que celle d’hier, mais reste encore tout à fait acceptable, environ 5 à 6 m.

Le nom du site est « green rock », le principe de la plongé reste le même c’est-à-dire  longer la roche.

Histoire de mettre un peu de fun sur le bateau, nous assistons à une sorte de bizutage soit PADI soit local qui consiste à ce que le dive master qui fait  sa centième plongée, la réalise : tout nu et alors qu’il se met discrètement à l’eau nu comme un ver, quelqu’un hurle sur le bateau et tout le monde se précipite afin de voir deux belles fesses bien blanches descendre vers le fond. Il passera, paraît-il, toute la plongée la main sur son sexe afin de le cacher, enfin, c’est ce que de mauvaises langues ont dit …. Sourire

Que c’est beau d’être jeune !

 

Depuis le matin de bonne heure, nous sommes filmés, enfin notre palanquée, en effet un jeune homme a décidé de faire un film sur toute la plongée, soit dès le départ de la plage jusqu’au retour. Nous lui faisons tout un petit coucou alors que nous préparons notre matériel.

Le film sera visible ce soir au club, je ne le verrai pas, c’est un peu trop loin pour moi.

 

Nous descendons donc pour cette première plongée, toujours dans les environs de 17, 18 m , la plongée dure une  petite heure durant laquelle nous allons survoler de belles formations coralliennes. Nous apercevrons quelques anémones et leurs habitants locaux.

La topographie du site nous permet de passer dans des cavités et d’y rencontrer des bans de tout petits poissons, qui m’ont fait penser à ceux que j’avais déjà croisé à Rodrigues quelques années, ils sont argentés et provoquent une réflexion de la lumière alors on les éclaire, l’effet à l’œil est très saisissant.

Un baliste titan vient nous rendre visite, toujours un peu  à limite de visibilité comme s’il venait vérifier si nous représentions une réelle menace, ce qui ne semble pas être le cas car il s’éloigne aussi vite.

La plongée est très agréable, les fonds marins sont toujours aussi colorés et par les coraux  qui recouvrent les parois, et par les « christmas trees » qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom.

 

La deuxième plongée se fait à red rock comme hier, ce qui ne me pose aucun problème particulier, car, quoi qu’il arrive, une plongée n’est jamais la même, même si elle se fait en un même lieu.

Lors d’une de nos avancées dans une cavité, nous rencontrons une tortue, peut-être la même qu’hier, qui encore une fois se laisse approcher sans souci ni frayeur.

Les mérous encore une fois son pléthore, de toutes couleurs et de toutes tailles jusqu’à une taille tout à fait respectable.

Il y a paraît-il ici de très gros spécimens, nous en croiserons un en fin de plongée qui nous le prouve !

Nous croisons encore ces gros anges de dominante verte, lignés de bleu, qui ont à peu près la même taille qu’un ange empereur mais pas du tout la même livrée, j’ignore son nom en français, d’abord parce que c’est la première fois que je le croise, et parce que je n’ai pas pris ma bible  « poisson », mais n’ayez aucune inquiétude je trouverai en rentrant, ou peut-être est-ce qu’un ami plongeur viendra en commentaire nous donner l’information ….  (avis à tous, et merci d’avance…)

Là encore j’ai toujours eu un faible pour ces poissons qui fonctionnent souvent par deux et qui se baladent doucement d’une patate à l’autre se laissant approcher mais pas trop, prouvant ainsi qu’ils nous acceptent à leur condition.

Le plus souvent, il est préférable de se poser et d’attendre que le poisson vienne de son propre chef vers nous, ce qui peut parfaitement arriver du fait de la curiosité de certains voire d’une certaine agressivité de certains autres. Il en va de même pour les poissons que pour certains petits roquets (chiens), les plus petits sont quelquefois les plus téméraires voire les plus prétentieux… J’ai toujours adoré les toutes petites demoiselles qui viennent quasi systématiquement grignoter soit nos mains soit nos masques avec un air patibulaire disant clairement : « ici c’est chez moi, toi tu dégages… ». Et bien moi je dis que quand on voit leur taille en comparaison avec la nôtre, ces demoiselles, on peut le dire, passez-moi l’expression familière, en ont dans  la culotte !

 

À la deuxième plongée je me suis fait un petit plaisir personnel, la plupart des plongeurs descendent verticalement la tête en haut. Et j’avoue qu’un de mes plaisirs en plongée et de me retourner et partir tout schuss  la tête en bas jusqu’au fond, ça a un côté un peu grisant car d’un coup on perd tous ses repères et on se laisse descendre sans chercher à retenir sa vitesse. J’ai toujours adoré ce genre de descente, je reconnais cependant avoir la chance d’avoir des oreilles plutôt solides qui s’équilibrent tous les 3 à 4  m , ce qui facilite ce genre d’exercice. Peut-être est-ce que je retrouve là encore cette impression de «  voler ». Toujours est-il, encore une fois, que je retrouve intactes toutes ces sensations. Clairement, il est impossible de les oublier, elles reprennent vie avec une fougue et d’une intensité immédiate.

Ces sensations, ces émotions, ces impressions, ces états d’être, on ne les oublie jamais, on les garde en souvenir, on les embellit parfois quoi que…, on tente de les expliquer, on les garde enfouies en soi parce qu’on les sait précieuses et fortes et, oui, on a surtout très envie de les revivre et de les partager.

 

En vous racontant mes plongées, j’aimerais que vous ressentiez avec moi ce que ce «  monde du dessous » peut avoir de merveilleux, d’étonnant, de sublime parfois, d’exotique

(Même en Bretagne), de dépaysant, et, je vous l’assure, de déstressant.

Cet exercice d’écriture sur des moments très intimes et très particuliers, je ne l’ai fait que peu souvent et n’est pas toujours édité les textes, et pourtant, je crois pouvoir affirmer que tout plongeur n’a qu’une seule envie en sortant de l’eau, c’est mettre des mots sur ce qu’il a vu et le partager.

Ce monde de la plongée est un monde un peu à part, qui partage des valeurs communes, sauf rares exceptions, respectueuse d’un  milieu sous-marin dans lequel nous nous invitons en simples spectateurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 12:07

J + 13 Koh Tao le 21 mars 2011

Ayant eu quelques déboires de taxi hier, aujourd’hui je suis plus prudente et prends les devants, du style l’heure c’est l’heure, mais visiblement ce ne sera pas nécessaire, étant donné que je suis repérée près de la piscine dans la matinée par la personne qui doit me conduire au club un peu plus tard. Il semble que les consignes aient été données afin que le raté d’hier ne se renouvelle pas.

Je pars donc vers un après-midi de plongée. Comme à chaque fois le premier jour, il faut s’adapter aux « coutumes » du club. Je plonge avec une jeune Suissesse, dive master PADI, ce qui signifie qu’elle est habilitée à nous accompagner lors de nos plongées, un guide sous marin, en quelque sorte.

 

Petite mise au point sur les différentes fédérations de plongée dans le monde :

Grosso modo, il y a des fédérations de plongée dans la plupart des pays européens, des fédérations qui se veulent plus européennes, et dans le reste du monde, il y a PADI.

Alors vous me direz quel intérêt de vous raconter çà ? Ce petit intermède est nécessaire car l’Europe et en particulier la France reste réfractaire (en grande partie) à l’enseignement PADI, jugé comme un enseignement « léger » de bord de mer où les choses sont un peu trop survolées. Visiblement, le peu que j’ai pu voir ici sur l’enseignement PADI semble contredire ce jugement un peu péremptoire, mais  je dois admettre qu’il fut plutôt le reflet de la réalité il y a quelques années.

 Pour avoir suivi, certes il y a un moment, les deux enseignements, le Français ou européen fut nettement plus approfondi.

Toujours est-il qu’il reste conseillé d’avoir une carte de niveau PADI en plus de l’Européenne afin de ne pas avoir à subir un interrogatoire poussé sur ses compétences.

 

Une autre différence notoire entre la France et le système PADI, c’est qu’ici, pas besoin de montrer un certificat médical de moins d’un an de non contre-indication à la plongée, il suffit simplement de signer un papier de décharge certifiant ne pas avoir de problèmes et certifiant ne pas pouvoir se retourner d’un point de vue juridique contre le club de plongée. Sachant qu’en France un moniteur de plongée reste civilement responsable de ses plongeurs et peut être condamné au civil en cas de pépin, selon les circonstances bien entendu.

 

Dernière différence notoire, la France reste un pays très ancré sur la plongée associative ce qui fait que les clubs commerciaux ont une notion de service qui est clairement à revoir.

Je passe sur les dinosaures bretons, qui il y a encore peu, pensait que la plongée était réservée aux hommes et si possible militaires, genre : « on est là pour en chier … » ou le sempiternel « C’était pas une plongée de pédé », ne voyez là aucun propos homophobe de ma part, mais je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase sur les bateaux.

PADI a  très vite compris que la plongée allait devenir une activité touristique florissante et comme tout bon commerçant américain, ils ont axé leurs clubs certes sur la sécurité mais surtout sur la notion de service.

Ce qui dans la pratique se traduit par : on ne porte qu’assez peu les blocs, café, thé sur le bateau, confort relatif, matériel en bon état, blocs avec du « bon air » (j’y reviendrai par la suite), amabilité et disponibilité des moniteurs etc., auquel cas quand vous voyez une boîte marquée pourboire, il semble tout à fait naturel de le donner.

Bref avec PADI, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes sur les bateaux et on ne s’estime pas nageur de combat parce que plongeur.

 

Chaque personne a un grand sac contenant tout son matériel qu’elle dépose dans une voiture et redescend vers la plage.

Là, un petit bateau de type barge plate embarque le matériel et les plongeurs vers le bateau de plongée.

Le bateau s’avère être à peu près le même qu’à Koh Samui, nous sommes une petite vingtaine de plongeurs, les palanquées ont été définies à terre.

Briefing sur le bateau, mise en place du matériel, briefing sur la plongée et nous voilà partis…

Nous sommes une palanquée de six personnes : la dive master Suisse, un Français, deux Belges flamands, un élève dive master et moi.

Je fais équipe avec le français.

 

Dès mon arrivée dans l’eau, je constate clairement une visibilité très très correcte par rapport à ce que j’ai connu la semaine précédente.

Il va sans dire que j’en suis tout à fait réjouie.

Mon petit camarade de palanquée est un peu en vrac, mais ça devrait aller …

Quant à moi, je retrouve avec le plus grand plaisir des sensations oubliées ou plutôt non, pas oubliées, mais plus vécues depuis un bon moment.

 

Étant la reine des bévues, en voilà encore une, je me suis rendue compte que le caisson de mon appareil photo est ancien et qu’il ne correspond pas à mon appareil actuel.

Clairement, je n’en rate pas une ! bin oui, Quichottine et Yvon, c'est ma faute, c'est ma très grandse faute !!!!! lol

 

Pourtant, quelque part, même si c’est un peu égoïste, je ne regrette pas parce que plonger avec un appareil photo est une autre manière de plonger.

On ne voit alors qu’à travers l’appareil, il devient une sorte d’écran entre ses yeux et le paysage ou les poissons. Il devient également très vite indispensable car ne pas l’avoir sur soi signifie qu’on peut rater LA photo du siècle.  Il devient un outil indispensable à la plongée qui modifie totalement le regard que l’on peut avoir et par là-même les sensations que l’on peut ressentir.

Il est toujours difficile d’expliquer avec des mots les sentiments, les impressions, les ressentis, l’espèce d’état de grâce que l’on ressent quand l’on plonge.

Et plus on maîtrise le matériel, la technique, l’équilibrage et plus ce ressenti est quelque chose qui va bien au-delà des mots.

En bas, on est un intrus quoi qu’il arrive, nous ne sommes pas chez nous, nous sommes tolérés par un milieu qui, naturellement, n’est pas le nôtre.

Je l’ai souvent dit et je le redis encore aujourd’hui, la plongée est une merveilleuse école d’humilité.

Pourtant, alors que rien ne nous prédispose à être là, en bas, s’offre à nous un spectacle hors du commun, féerique, inimaginable, riche, plein de vie, dans un milieu aquatique favorisant l’apesanteur et bien qu’étant des milliers de fois plus maladroits que le plus maladroit des poissons, on se surprend à « voler », à flotter entre deux eaux avec un bonheur incommensurable.

 

Alors quand un non plongeur me demande ce que j’ai vu, et que je lui fais la liste des poissons rencontrés, il se demande pourquoi je suis ici excitée et je tente alors de lui expliquer que la plongée n’est pas seulement réussie parce que l’on a croisé telle ou telle chose mais elle est aussi toute cette part de bien-être émanant du milieu par lui-même.

J’ai conscience que mes explications puissent paraître un peu confuses. Je ne prétends pas qu’un autre plongeur les partagera nécessairement, ce ne sont simplement que mes élucubrations de plongeuse, un ressenti qui a prit vie, il y a une trentaine d’années et qu’aujourd’hui, mes plongées ne démentent toujours pas.

Une plongée réussie, c’est un espèce de tout où se mélangent : l’ambiance, un niveau homogène entre plongeurs, un paysage sous-marin agréable et varié, une flore et une faune qui donnent la vie à l’ensemble.

 

La première plongée commence merveilleusement bien, nous tombons sur une tortue pas du tout farouche qui s’amuse à nous montrer ses différents profils sans aucune difficulté. Elle se retrouve bientôt entourée par pas mal de plongeurs et n’en semble pas du tout affectée. Elle continue son repas qui consiste à broyer le corail.

Nous continuons notre balade entourés par une myriade de petits poissons tropicaux aux diverses couleurs. Nous croisons au gré de notre promenade de belles patates de corail habillées à peu près partout de «christmas tree » (sorte de Spiro locaux dont j’ignore le nom en français) de toutes les couleurs. Cette profusion donne à l’ensemble des couleurs ravissantes, un peu irréelles. La particularité de ces Christmas trees est qu’ils se rétractent dans le corail dès qu’on s’en approche.

Nous croisons ensuite un grand nombre de papillons, d’anges dont certains sont de très grande taille et de couleurs particulières que pour ma part je ne connaissais pas.

(Je mettrai en ligne par la suite quelques photos soit des anciennes à moi, soit prises sur Internet, afin d’illustrer mes propos)

Nous croisons un baliste titan de belle taille qui flirte à limite de visibilité, cherchant à comprendre qui ose pénétrer dans son territoire. En période de fraie, il ne fait pas bon s’en approcher et il est tout à fait capable d’attaquer si il estime qu’on est un danger.

Quelques platax viennent gentiment et timidement nous rendre visite et  repartent.

Les poissons cochets sont eux aussi de belle taille est plutôt nombreux. Je vous fais grâce de tous les mérous de toutes couleurs et de toutes tailles croisés à peu près partout.

Une petite murène lovée dans son trou nous salue au passage.

La plongée s’appelle red rock, elle dure un peu plus d’une heure sur une profondeur maximum de 22 m. Nous sortons tous absolument ravis de cette très belle plongée qui, personnellement, me ramène quelques années en arrière toujours avec le même ravissement.

Mais vous le savez, je suis dans l’ensemble plutôt bon public.

 

La deuxième plongée s’appelle Twins du nom des deux monticules formant une petite île.

Cette plongée va également durer à peu près une heure, Belle promenade le long d’un tombant parsemé de coraux multicolores où nous croiserons toujours cette délicieuse faune tropicale colorée. Nous dénichons sous un rocher Un diodon et ses grands yeux tout ronds, j’ai personnellement un grand faible pour ce poisson.

Nous finirons la plongée sur un tout petit poisson d’environ à peine 1 cm, très actif, voire hyperactif, virevoltant de ça de là sur environ 50 cm², quasi invisible pour celui qui ne sait pas qu’il se trouve là. Il est très difficile de voir ,à l’œil nu, vu sa taille, ses couleurs. Ce poisson s’appelle Arlequin juvénile, d’après sa taille, celui-là aurait environ une semaine.

Ce petit poisson étonnant, si vif, est une rencontre merveilleuse qui quasiment clôturera cette journée de plongée.

 

De retour sur le bateau, je retrouve une ambiance plus conviviale, où tout le monde échange ses impressions, compare ce qu’il a vu ou pas, une chose est sûre, au vu des regards et des sourires de chacun, ce fut un superbe après-midi de plongée.

 

 

Lecture du jour : « vies ordinaires en Corée du Nord» de Barbara Demick

 

 

 

 

 

 

 

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 13:31

J. +12 tao le 21 mars 2011

8 :30, je téléphone au consulat, une dame m’explique que, n’ayant pas de papier prouvant ma nationalité française sur moi (par exemple photocopie du passeport ou de la carte d’identité), je dois me présenter au moins 48 heures voire trois jours avant mon départ afin qu’une recherche soit faite en France. Je prends rendez-vous pour mercredi,  soit dans deux jours, sachant que ma semaine à Koh Tao se trouve alors fort compromise.

Je descends petit-déjeuner avec toutes les réservations d’avion tentant de réfléchir calmement à la situation. N’étant pas tenue de rentrer à date fixe, Le plus simple plutôt que de changer les réservations d’hôtel, de bateaux, d’avion jusqu’à Bangkok, reste de changer simplement la date du retour vers la France.

Je descends alors vers la réception où se trouve une charmante jeune fille que j’ai vu à l’œuvre le jour de mon arrivée où j'ai pu constater que malgré un sourire constant, elle n’est pas trop du style à se prendre la tête !

Bien que l’hôtel possède des téléphones dans les chambres, il est impossible d’y passer des appels extérieurs, je lui demande alors d’appeler la compagnie aérienne, à Bangkok, afin de retarder mon retour.

j'ai bien sur mon portable, le problème est que il n'accepte pas les cartes locales, donc si j'appelle Bangkok avec celui-ci, cela me coûte exactement la même communication que si j'appelais de Paris.

Elle prend alors son portable, sans doute celui de l’hôtel, et après deux tentatives infructueuses, me dit tout gentiment : «  désolée, je n’ai pas de réseau ». OK, OK, me suis-je dit, voilà un hôtel qui n’a pas de téléphone !

ce n'est pas de chance !

Je me suis souvenue des recommandations sur l’usage du verbe haut en Thaïlande, et J’ai pris mon portable qui fonctionnait à merveille et j’ai pu changer ma date de retour.

le petit mot reçu par la suite par Orange, mon fournisseur mobile, me prévenant qu'il me faudrait maîtriser ma consommation, et me précisant le montant de mon dépacement de forfait, me fit bénir la charmante jeune fille sus nommée.

Je mentirais en disant : hélas, lmais, cee premier vol à siège disponible retarde mon départ de six jours que je passerais bien sûr à Bangkok.

Quelle est dure la vie !

 

Ayant géré tout cela avec un grand calme, à 12 :15, devant la réception j’attends le taxi qui doit me conduire au club de plongée, j’attends les 10 minutes réglementaires imposées par la politesse et je retourne voir la toujours aussi charmante jeune fille  qui prend son téléphone, mais oui mais oui, afin d’appeler le taxi qui doit arriver dans cinq minutes, no comment !


Le taxi me conduit au club où je pose mon sac et où on me reçoit très gentiment et au bout de quelques minutes,  je finis par demander quand nous partons et en fin de compte je me rends compte que le bateau est déjà parti.

Il y a des jours comme ça où il faut être dans l’acceptation (comme dirait l’autre, private joke), j’ai eu droit à de plates excuses pour ce retard et ce raté, et là encore avec un calme et une philosophie qui m’étonne moi-même, je me suis dis et je leur est dit :  «  demain sera un autre jour… ».

 

J’ai donc passé un après-midi calme et détendu au bord de la piscine jusqu’à la dégustation d’un smoothie aux fruits mélangés en regardant le soleil se coucher doucement sur l’horizon, sur les barques, sur la plage, sur la mer…

 

 

PS : je lis avec le plus grand plaisir tous vos commentaires, mais étant assez peu sur le net, je ne peux y répondre, sachez toutefois qu'ils me ravissent et que je ne manquerai pas  d'y faire écho à mon retour ....

merci à tous et n'hésitez  pas à me laisser quelques mots sur ces souvenirs thaïlandais impromptus...

je reviendrai vous rendre visite sur vos blogs à mon retour.

n'en doutez pas, ils me manquent ...

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 05:51

 J. +11 Koh Tao le 20 mars 2011

Il y a un temps pour tout, un pour la découverte, un pour le repos, le calme, le lâcher prise.

J’ai lu quelque part dans un guide que rien ne sert de s’énerver en Thaïlande, car la plupart du temps c’est alors que la personne en face, met encore moins de bonne volonté à aller dans votre sens – ce que je conçois assez bien finalement – et que je vais expérimenter par la suite.

Bref, tout ça pour dire que j’ai pas mal bourlingué dans Koh Samui, mais d’entrée de jeu, je sais qu’ici, je vais peu bouger.

Le point fort de l’île, ce sont ses criques, ses plages et je suis à quelques mètres de l’une d’elles.

Passant dans la mer environ 2 :00 en plongée, et rougissant comme un homard bouilli dès que le soleil touche ma peau, je ne suis pas une grande adepte de plages ensoleillées à gogo, en contrepartie, j’apprécie volontiers de rester avec un bon bouquin dans un endroit ombragé, me permettant de faire un petit plongeon de temps en temps dès qu’il fait un peu chaud et il se trouve que cet hôtel possède non seulement une plage mais aussi une ravissante piscine avec de non moins ravissantes chaises longues.

 

Un petit incident vient cependant contrarier mes plans de farniente, je viens de me rendre compte que ce n’est plus mon passeport.

Je suis certaine de l’avoir eu en mains deux jours plus tôt en changeant quelques euros.

Étonnamment, je prends ça avec philosophie et me dit que, après tout, la France est un beau pays, bien organisée, possédant une ambassade en Thaïlande qui doit savoir gérer ce genre d’événement.

Pour de vrai, je m’en veux un peu de mon étourderie et craint pour la suite du séjour. L’ambassade est fermée pour le week-end, sauf en cas d’extrême urgence, ce qui n’est bien sûr pas le cas.

 

J’avoue que quelquefois je mets un peu de temps à réaliser que, dans nos vies, il y a maintenant le dieu : Internet.

Et en quelques clics, me voilà sur le site du consulat de Thaïlande, disant clairement toutes les démarches à entreprendre en cas de perte ou de vol de passeport.

Cela me rassure plus ou moins car je dois prendre rendez-vous afin que l’ambassade me fasse une sorte de laissez-passer provisoire pour que je rentre en France.

J’attendrai lundi pour appeler le consulat et connaître les délais exacts pour l’obtention des documents.

 

En attendant me voilà partie au poste de police locale, afin d’établir un certificat de perte de mon passeport et de mon permis de conduire.

Je suis reçue dans un petit bureau climatisé dans le charmant jeune homme en T-shirt et en jeans, qui met quelques minutes à trouver le bon formulaire que je remplis.

Il remplit à son tour un formulaire de perte en Thaïlandais – ce qui fait que maintenant, je sais comment s’écrit mon nom en thai ! – qu’il me remet très gentiment.

Entre-temps, un collègue, je suppose, qui amenait une très jolie cage à oiseaux, est entré dans le poste de police et nous avons bavardé sur la France et sur l’appareil photo que je portais sur moi.

Quelques minutes après, je ressortais du poste de police muni du précieux papier à remettre à l’ambassade et ce à la bonne franquette…

En revenant à l’hôtel, je suis passée devant une petite boutique à l’ancienne, du genre de celles qu’on croise à Rodrigues, sorte de Samaritaine où l’on trouve tout, et qui nécessairement est tenue par un monsieur chinois.

Il a une bibliothèque assez impressionnante de livres en tous styles et tous genres, mais surtout en toutes langues et il se fait un plaisir de me dire qu’il rachète volontiers tous les livres à bas prix afin de les revendre…

Je trouve l’idée très rusée et intelligente…

 

Je vais faire un petit tour au club de plongée en taxi, rendez-vous est pris pour le lendemain…

 

Lecture du jour : « Scriptorium » de Paul Auster

 

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 13:57

J +10  Koh Samui le 19 mars 2011

Cette journée est une journée de transition, en effet, je quitte Koh Samui pour aller dans une île encore plus perdue et plus petite : Koh Tao.

Je quitte l’hôtel très tôt car je  dois rendre my  Toyota à l’embarcadère.

Il ne m’est arrivé aucun incident notoire avec la voiture dans la semaine et pourtant je me rends compte que la plaque d’immatriculation avant a disparu. Or, la personne de l’agence me fait remarquer à juste titre est la suite des pluies diluviennes des jours précédents, il est fort possible que j’ai perdu cette plaque en roulant dans des mares d’eau relativement profondes. Avoir une voiture amphibie était mon premier coup d’essai, je le crois donc sur parole.

 

Sur l’embarcadère, alors que j’attends pour monter à bord du bateau, je vois arriver progressivement une population que je n’avais plus revue depuis bien longtemps : des hippies, hé oui, ils sont là, ils sont tous là, ils ont tous les âges ou presque, et débarquent en sac à dos et sarouel bigarré

Et me voilà retombée en enfance, achetant les fromages de chèvre des communautés hippies de Lozère et de l’Ardèche…

Je dois vieillir un peu, car je suis la seule qu’on aide gentiment à porter ce maudit sac de plongée qui pèse 3 t !

La traversée va durer 2 :30 avec une halte à Koh Phangan, autre petite île du golfe de Thaïlande, renommée pour ses fêtes assez techno appelées Full Moon.  L’ile est également assez réputée pour être un lieu lié à la méditation.

Beaucoup de mes charmants hippies descendent là et il me semble que effectivement la fête aura lieu dans quelques jours.

 

La traversée se fait tranquillement, le bateau tangue au gré des vagues et n’étant pas sujette au mal de mer, ce rythme lent de fait quelque peu piqué du nez. Je serais vite réveillée dés la descente du bateau.

En effet, à peine sortis d’une jetée d’environ 30 ou 40 m, nous sommes pris d’assaut par une horde de personnes tendant des petits panneaux couverts de nom et criant à qui mieux mieux afin d’attirer notre attention.

un plus dégourdi que les autres me propose un taxi et alors je dis oui, j’aperçois écrit sur un panneau adjacent : «Mrs isabelle », l’accueil est plutôt charmant et me voilà mes bagages et moi à l’arrière de ces taxis très prisés par ici qui ont des petits airs, il faut bien le dire, de bétaillères.

Mon guide attend d’autres clients qui ne viendront pas, et en l’attendant, mon attention est attirée par des personnes qui hurlent dans une ruelle et je me rends compte que là encore, chauffeur de taxi ou émissaire des hôtels viennent faire en quelque sorte leur marché, dans une merveilleuse pagaille.

 

Quelques minutes plus tard, j’arrive à l’hôtel…

L’hôtel est très agréable,  se trouve près de la plage, où nous sommes gratifiés chaque soir d’un ravissant coucher de soleil.

La piscine est gigantesque et quasi déserte.

La chambre est très jolie, meublée très simplement et arranger avec beaucoup de goût.

Dès mon arrivée je remarque un bureau concernant la plongée et je vais prendre immédiatement la température ou plutôt la visibilité !

Rendez-vous est pris pour demain afin d’aller dans l’autre hôtel allié à celui-là où se trouve le club de plongée proprement dit.

 

Lecture du jour : « trois femmes puissantes » de Marie NDiaye

 

 

 

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 14:26

J +9 Koh Samui le 18 Mars 2011

Aujourd’hui, pour ma dernière journée sur l’île de Koh Samui, je décide de m’offrir un moment un peu particulier qui consistera à me faire bichonner durant trois bonnes heures.

Le massage thaï est connu dans le monde entier et sa réputation n’est plus à faire, quoi que… Beaucoup y associe un massage sensuel voire érotique, or le massage ici est une réelle tradition, il se pratique depuis très longtemps et est un mélange de massage et d’étirements qui permet une détente totale. Il était appris dans les temples et il reste encore une pratique très sérieuse bien qu’elle ait été et qu’elle soit encore dévoyée par certains.

Rendons à César ce qui appartient à César, l’industrie du sexe dans certains pays pauvres comme ici, est l’œuvre d’une demande faite par les touristes européens. La prostitution qu’elle ait lieu chez nous ou ailleurs, n’est  jamais un choix facile pour les femmes qui la pratiquent.

Fort heureusement, je n’ai pas  l’impression que le tourisme sexuel soit très présent dans l’île, alors que je l’avais très clairement ressenti à Phuket, il y a quelques années. Cependant, moi qui pourtant ne remarque pas trop ce genre de choses, j’ai bien vu qu’on croise énormément d’hommes européens accompagnés de femmes asiatiques. La moyenne d’âge de ces hommes est relativement élevée et ne sont pas nécessairement accompagnées que par des femmes jeunes. Parfois cependant, on remarque quelques anachronismes…

Bref, après cet aparté sur ce que l’européen peut avoir d’odieux dans certains pays, revenons  vers des plaisirs tout aussi agréables sans être sexuels…

 

Un pur moment de détente se trouve en bas de mon hôtel. L’hôtel se situe sur une colline, les chambres sont réparties le long d’un chemin qui descend de manière abrupte vers la mer. Le « spa » se trouve au bord de mer, surplombant l’océan, niché au milieu de grosses roches.

Je suis reçue par deux ou trois dames au délicieux sourire qui vont me prendre totalement en charge dans les heures à venir.

Je suis amenée dans un vestiaire joliment décoré. Mon accompagnatrice parle un anglais toujours aussi approximatif, elle me fait comprendre que je dois me mettre nue alors qu’elle protège ma pudeur par un charmant sarong qu’elle installe avec précaution autour de mon corps.

Elle me conduit par de petits escaliers en bois, vers une plate-forme où elle me place ainsi vécue sous une douche froide juste quelques secondes.

Elle me fait signe d’entrer dans la « stream room » (chambre à vapeur) en m’offrant une serviette parfumée excessivement froide.

Je reste là un assez long moment, sans me soucier du temps, puisqu’après tout le but de tout cela est aussi de laisser passer le temps sans en avoir la maîtrise. On pourrait comparer ce bain de vapeur au hammam, si ce n’est que la vapeur ici est, comment dire, plus fine, des milliers et des millions de gouttelettes minuscules emplissent l’air avec une légèreté délicate. Deux côtés de la pièce sont munis de fenêtres et à travers l’humidité régnante, je peux apercevoir les vagues se cassant sur les rochers en contrebas.

Je sors du bain de vapeur, une femme m’offre un verre d’eau glacée et je suis accompagnée en contrebas au milieu de grosses roches, dans une petite cavité retranchée, où on ôte mon sarong mouillé pour le remplacer par un sec. Le tout sans que jamais je ne sois totalement dénudée.

 

Une nouvelle jeune femme vient me saluer et m’emmène vers des lieux de massage. Le lieu est en fait une sorte de cabane très ouverte entourée de voilages légers qui seront fermés ou ouverts en fonction de l’intensité du vent afin que l’air y  circule sans être trop envahissant.

Elle me fait signe de m’allonger sur le ventre, puis, avec une très douce délicatesse, elle va tour à tour, dénuder très pudiquement chaque partie de mon corps afin de l’enduire d’une pâte à base de noix de coco.

Je sens sous ses doigts le pouvoir astringent de la pâte du fruit concassé, elle l’a fait pénétrer tout doucement, patiemment sur la jambe gauche, puis la droite, le bras gauche, puis le droit, le dos, me fait retourner et recommence à nouveau.

Alors que je n’avais plus à me préoccuper que des sensations ressenties lors de ce gommage, j’entendais autour de moi, les vagues se briser sur les roches en contrebas, et une nature que je devinais exubérante m’offrir son plus beau concert.

J’entends soudain un murmure à mon oreille : « take à shower, please » (douche) et elle me conduit toujours avec d’infinies précautions, vers une autre salle, encastrée dans la roche où elle me laisse seule afin de retirer la pâte de noix de coco, prendre une douche et revêtir un sarong sec.

Alors que j’ouvre le rideau, elle accompagne mon geste et me ramène vers la couche, sorte de futon, entouré de bois.

En procédant de la même manière que précédemment, elle m’enduit cette fois d’une huile délicatement parfumée, sans doute d’aloé vera, ses gestes sont infiniment délicats et alors que j’ai les yeux fermés, je n’entends à aucun moment ses déplacements qui se font avec une légèreté extraordinaire.

Elle me convie de nouveau à prendre une douche et à revêtir un sarong sec.

 

D’un geste elle me demande de me rallonger sur la couche, sur le ventre, et là commence le massage proprement dit.

Toujours dans le même ordre, pieds, jambes, bras, dos, etc…, le massage se fait en quelque sorte de quatre manières sur chaque partie du corps.

La première consiste à ramasser le long du membre, sa main si douce tout à l’heure, devient très ferme et semble re-sculpter chaque muscle avec une précision diabolique.

La deuxième est un aller-retour de ses mains à gauche et à droite du membre en remontant progressivement.

La troisième est un appui avec un doigt de manière assez vigoureuse en remontant centimètre par centimètre.

La quatrième se fait alors que le membre est à nouveau recouvert, et il consiste en des appuis très forts avec la paume de la main en différents endroits et en remontant.

Entre chaque séance de massage, selon l’endroit concerné, s’en suivent des étirements qui rajoutent une merveilleuse sensation de détente déjà très clairement ressentie grâce au massage.

Je retiens particulièrement les points d’appui le long de la colonne vertébrale soulignant chaque vertèbre.

Je retiens également l’étirement des deux bras, alors qu’elle se situe juste derrière moi, elle prend chaque bras et les ramène au-dessus de ma tête, les étire vers le haut, puis les ramène vers l’arrière, le tout à plusieurs reprises, amenant un étirement à chaque fois plus prononcé, sans aucune violence.

Alors que je suis assise sur le futon, les jambes pendantes, elle se place derrière moi maintenant mon dos par ses genoux, et saisissant ma tête en l’encadrant de ses deux mains, elle la ramène en arrière étendant ainsi chaque vertèbre. Progressivement je sens ses genoux montés sur mon dos

Enfin d’étirer chaque partie du dos.

Elle finit par un massage du crâne, toujours avec cette alternance de massage et de points d’appui.

Et alors qu’elle me dit que le massage est terminé, je suis aux anges, totalement détendue, le corps merveilleusement étiré et débarrassé de ses courbatures.

Elle me sert une petite tasse de thé parfumé et me laisse doucement sans heurts, sans paroles, revenir vers le monde …

 

 

 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 14:16

Alors que je m’éveille et ouvre le rideau, le soleil semble avoir du mal à pointer son nez.

Je quitte l’hôtel très tranquillement, après avoir posté deux articles, profitant du fait que le Wifi fonctionne ce matin.

En fait je trouve assez amusant, de ne jamais savoir si la technique va suivre ou pas, comme si l’exigence que l’on peut avoir chez soi devenait soudain dérisoire lors que l’on est bien loin.

Je pars vers un temple que je n’ai pas encore visité. J’ai fait un petit crochet vers l’aéroport afin de régler quelques petits détails techniques à propos de la voiture et de son retour.

J’arrive dans  l’enceinte du temple. Le lieu est comme à chaque fois très ouvert. On peut tout à fait y entrer en voiture et la poser dans la cour.

Encore une fois, je remarque, cette ouverture permanente et simple d’un lieu de culte. Tout un chacun semble inviter à y entrer, à y communier, à y prier, Ou simplement à n’être qu’un visiteur dont la curiosité est tout à fait acceptée du moment qu’elle reste respectueuse.

Alors que je commence ma visite, le ciel s’est considérablement assombri et devient de plus en plus menaçant. Quelques gouttes commencent à tomber et progressivement s’ensuit un très long déluge, une  dense pluie de mousson qui va durer sans mollir plusieurs heures.

Je quitte le temple avant d’avoir fini ma visite.

Je repars sur les routes  qui se trouvent par endroits totalement inondées, l’eau monte bien au-dessus des pneus, ce qui est manifestement semble usuel et tout au plus rend le trafic un peu moins fluide !

 

Les scooters continuent à rouler malgré tout, la pluie continue à tomber de manière toujours aussi dense.

J’ai fini par me réfugier dans un petit centre commercial où l’électricité est coupée. Pour le déjeuner la dame me fait comprendre que ce sera : « duck and rice, wath’s all ! » , pas grave, il est excellent !

En ressortant la pluie a cessé, je retourne au temple finir ma visite écourtée.

Il est déjà relativement tard, quelques touristes sont encore présents, un moine ferme  les rideaux de fer du lieu d’information, un autre essaie tant bien que mal de faire passer un fil au-dessus d’un arbre fruitier et tente désespérément de trouver de l’aide afin d’y arriver et enfin un troisième patauge pieds nus dans une flaque d’eau une oreillette de  téléphone portable suspendue sur son habit orange.

Étrange mélange de tradition et de modernisme que ce moine papotant au téléphone et pataugeant dans les flaques d’eau !

 

Le lieu est très riche  en statues, en autels toujours ouverts et accessibles à tous.

Trois enfants jouent à l’entrée d’un temps sur le carrelage mouillé et s’en servent de patinoire, tout en gesticulant pour faire fuir les pigeons, je les regarde un moment rire à gorge déployée sans pour autant que qui que ce soit y voit une dépravation quelconque du lieu.

Et me reviennent en mémoire quelques souvenirs catholiques de mon enfance, pas de rire dans les églises, je n’en souviens très bien.

 

Je rentre tranquillement en flânant sur les routes de l’île, m’arrêtant de temps à autre, pour prendre quelques photos.

La nuit commence à descendre doucement, les étals s’éclairent le long de la route…

 

Lecture du jour : « les vierges et autres nouvelles » de Irène Némirovsky

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 02:28

J. +7 samui le 16 mars  2011

Debout à 6 :30, journée plongée…

Encore une fois le groupe est très hétérogène, russes, allemands, Australien, français.

2 :30 de navigation sont nécessaires pour rejoindre un petit chapelet d’îles perdues dans le golfe de Thaïlande.

Je plonge avec To, le seul guide thaïlandais et deux Allemands.

La configuration de la plongée est à peu près la même qu’à saling rock, soit un très gros caillou dont on fait le tour.

Hélas, la visibilité s’annonce tout aussi mauvaise qu’il y a deux jours. On n’y voit à peine à 2 m et l’endroit s’avère assez peu poissonneux.

Je perds une poche de poids sur la fin de la plongée, elle est heureusement rattrapée par To. Les blocs sont en alu et je ne suis pas vraiment mince, le lestage dans ces conditions est obligatoire.

Prétendre que cette plongée fut la plus belle de ma vie, ce serait mentir !

Que dire : un pterois, un crabe, une jolie petite crevette nettoyeuse, l’endroit semble désert et apercevoir quelque chose relève réellement du défi. Les plongeurs sortent de l’eau , la mine déconfite, l’océan nous a joué un tour !

Günter nous explique que le temps est excessivement perturbé cette année. Il a plu beaucoup de novembre à janvier. Les conditions de plongée sont assez mauvaises actuellement et il est excessivement difficile de prévoir si les choses vont s’améliorer.

 

Lunch à bord…

 

La deuxième plongée se fait très proche du bord d’une petite île volcanique et déserte.

On retrouve un fond sableux d’une faible profondeur, habillée ici et là de patates de corail.

On pourra observer différentes sortes de limaces, très belles, de taille tout à fait respectable.

Là encore certaines patates sont recouvertes d’anémones dont le pied est vert.

La visibilité reste moindre malgré la faible profondeur et le fait d’être à un endroit protégé.

Rien d’excessivement notable à dire sur cette plongée…

 

Je fais une longue causette avec un charmant monsieur qui a un accent que n’importe quel  texan ou américain d’un état du sud ne renierait pas et qui s’avère être australien.

Nous parlons de nos impressions sur Koh Samui, nous ressentons de la même manière cet afflux inconsidéré d’hôtels, de restaurants, d’échoppes, construits de manière anarchique, dévorant tout le littoral ou presque. Le tourisme est tout à fait capable de détruire dans certains cas l’authenticité d’un lieu.

Et alors que nous naviguons au milieu du golfe de Thaïlande, nous refaisons le monde, sur ce bateau cosmopolite…

 

 

Lecture du jour : « la rue des sardines » de John Steinbeck.

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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

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qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

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