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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 13:26

 

 

Il y a deux mois, voilà ce que j’écrivais lors de mon hospitalisation en clinique à maigrir.

 

Lundi 6 octobre 2008

 

Je suis entrée hier dans une clinique pour O, remplie de O, entendez par là OBESES, pas des enrobés, des grassouillés, non des vrais obèses, des plus ou moins morbides, des qu’on regarde dans la rue avec au mieux un brin de pitié et de condescendance, au pire un certain dégoût (si, si, je vous assure…)

 

A peine rentrée, me voilà confrontée à l’horreur : 121 cm de tour de taille, 120 kilos, la réalité s’étale dans toute sa « masse » sonnante et trébuchante.

Je suis une O, une de ces accros à la fourchette, soumise aux sucres, graisses et autres atrocités que la décence m’oblige à taire (lol).

Je suis une O, soumise à la mal bouffe, par non choix, par facilité, fainéantise.

Il s’agit de me motiver : sus au kilo, sus à l’esclavagisme de la bouffe toute faite.

 

Journée chargée :

La nutritionniste fixe en fonction d’un examen l’objectif final : 90 kg.

Un régime à 160O kcal est mis en place.

J’introduis pour la première fois de ma vie, un repas d’importance : le petit déj.

C’en suit : cardiologue etc…

 

Vers 20h, je descends pour la pesée.

Me voilà cernée, des O partout, des grands, des petits, de plus ou moins, des plutôt plus,

Et je suis là une O parmi les O, impossible de nier, terminés les faux fuyants.

Le couloir est empli de femmes, majoritairement.  Elles sont toutes là, attendant fébrilement le verdict, passant le temps en ne parlant qu’exclusivement des contenus du plateau repas

« Hier soir, j’ai eu un demi steak, mais où donc est passée l’autre moitié ? »

« Du beurre, ha non, ça plus jamais, c’est écrit en gros sur ma feuille de sortie. »

« Alors, alors, combien as-tu perdu ? »

« Wouaw 1.8 kg, jamais j’aurai cru ! »

« 200 gr, bah c’est pas terrible, mais bon, je ne les ai pas repris ! »

Le sourire des unes compense la déception des autres.

Ce soir, je me sens étrangère à cette synergie et me retrouve confrontée ma « soumission » alimentaire et moi à celle des autres, seulement voilà je ne suis pas capable de l’appréhender.

Je m’éloigne du groupe des fébriles pour lire, et je tombe sur le groupe des « psy », le jeu consiste à raconter sa vie et chacun y va de son commentaire, de son conseil.

Lors de mes séjours en clinique psychiatrique, j’avais pris le parti de me centrer sur moi, uniquement sur moi, il n’était pas question que je fasse l’éponge en m’appropriant des souffrances autres que les miennes.

Ce repli en moi, je veux maintenant l’offrir à mon corps.

La solitude, l’isolement ne sont pas des ennemis, bien au contraire, cela permet de se regarder l’intérieur, et en l’occurrence l’extérieur sans complaisance, de manière honnête, lucide.

Je ne prétends pas arriver avec une volonté indestructible et si je viens volontairement, je ne suis pas sans méfiance, scepticisme et questions.

 

Je suis au premier jour d’un long chemin :

Un constat : je suis O (obèse)

Un acte à venir : me reprendre en main, ne pas faire de l’obésité une fatalité.

 

 

 

 

 

 

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 19:24

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel plaisir infini de revisiter le musée d’Orsay, nous voilà hors du temps, l’espace d’un après midi hivernal.

Le motif officiel de notre visite est l’exposition Picasso et le déjeuner sur l’herbe.

En 5 minutes chrono, l’affaire était bouclée : no comment, ils seraient très aigre doux, et là n’est pas mon propos.

Mais, quelle belle découverte que cette expo de masques absolument fabuleuse.

Le décor sombre les met en valeur et donne à l’ensemble une ambiance propice au regard médusé par la beauté de certains.

L’expo se tient dans plusieurs salles, on la quitte, on la retrouve, on s’imprègne de ces visages qui semblent parfois sortis d’outre tombe.

Ils sont remarquablement bien mis en scène et déambuler laissant le regard flirter de l’un à l’autre est un pur délice.

Je vous conseille de prendre des billets coupe fil et d’occuper un long après midi d’hiver à revisiter les artistes des 2 siècles derniers, un régal pour la pupille, de belles émotions pour le cœur, de beaux souvenirs pour l’esprit.

Seul bémol : le prix exorbitant du catalogue de l’expo, dans ce pays le culture reste encore  inaccessible à beaucoup et cela m’attriste.

 

 

 

 

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 18:13













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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 18:00












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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 20:20

















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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 19:15











juste un petit coucou en passant, je prépare mon séjour en clinique à maigrir, je rentre jeudi, j'aurais plus de temps, pour repondre enfin à tous vos merveilleux commentaires, à toutes vos si délicieuses attentions qui me touchent beaucoup, oui beaucoup ....

merci à vous tous ...

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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 09:30










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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 20:00








L’élégance du hérisson

En préambule à ce coup de cœur, éprouvé lors d’une journée d’ennui dans une clinique à maigrir, j’aimerais vous faire part de quelques réflexions personnelles au sujet de l’art.

 

L’Art dans ses formes les plus larges et inattendues est avant tout et surtout un affaire de cœur.

L’art me fait palpiter, suscite mon émotion.

Sans ces vibrations sentimentales ne reste qu’une réussite technique qui peut sans doute frôler le génie, mais ne sera à mes yeux qu’une enveloppe vide, un corps sans âme, une forme exempte de vie, essence vitale.

Je ne regarde pas une œuvre avec ma raison ou selon le consensuel intellectuellement correct qui aime à imposer une « mode ».

Je revendique le  libre arbitre de mes palpitations artistiques.

 

Aujourd’hui, j’ai envie de partager un joli coup de cœur  avec vous.

 

« L’élégance du hérisson »  écrit par Muriel Barbery

 

J’ai reçu ce livre la veille du matin où je l’ai ouvert.

Au bout de quelques pages, j’étais plongée dans un univers délicieux, savant mélange d’élégance, de subtilité, de finesse d’esprit, de charmante espièglerie.

Ce livre est une friandise, une « douceur », oh pas une de ces frivolités que l’on déguste en un « coup d’œil », non une dont on se délecte, que l’on savoure tout au long de chaque page, une dont chaque mot ressort précieux, choisi, juste à la bonne place.

Je l’ai lu par petites bouchées, donnant à mes neurones l’indicible plaisir de décortiquer chaque phrase, déshabillant du regard l’ordonnancement magique de chaque mot.

Il pétille d’à propos, d’intelligence.

Je l’ai abandonné plusieurs fois à regret, puis suis revenue me repaitre de son univers unique, reprendre une délicieuse piqure de rappel du plaisir de lire.

Ce livre est un de ces « petits bonheurs » qui rend la vie belle.

 

 

 

 


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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 17:00










 

Retrouvailles

 

Corps en retrouvailles

Cœurs   en pagaille

Regards avides oubliant le vide

Bouches intrépides et cupides

Quatre mains insatiables

Reconquièrent les peaux

Les  gouts flattent  les papilles

Les  parfums  émoustillent

Le désir emplit l’absence

Ne reste que les sens

Sans dessus dessous

Que l’âme absout.

Je pars à ta conquête

Ton corps me guette

Tu pars à mon assaut

Recherche le sursaut

Le désir de plaisir

Le plaisir du désir

Tout se confond

Tu fonds,

Je fonds,

Dans le plus bel abandon

Je t’aime

Tu m’aimes

L’esprit batifole

Les doutes s’envolent

Les cœurs convolent

Les corps s’affolent

Le raison perd la boussole

L’esprit papillonne.

Les cœurs se passionnent

Les corps fusionnent

Puis, Le tendre se répand

Le corps se détend

Le cœur apprend

L’esprit comprend

 

Le temps reprend ….

 

Novembre 2008

 




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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 10:51








"Je l’aime, comme ce qu'il  n'est pas ....." ai-je lu

Comment expliquer que l'on peut aimer ce qui n'est pas encore, mais qui sera .... un jour, parce qu'on l'a vu, là, secrètement caché au fond d'un cœur ?

Je sais, tout le monde me traite de folle.

Sauf mon psychiatre, je le soupçonne d’être romantique

 

Viens, viens près de moi

N’ai plus peur, ce n’est que moi

Regarde, regarde-moi

Calme tes frayeurs, ce n’est que moi

 

Tu as de beaux outils

Neufs depuis presque trente ans

Tu as d’utiles outils

Qui se manient sans gant

 

Viens, viens près de moi

N’ai pas peur, ce n’est que moi

Regarde, regarde-moi

Calme tes frayeurs, ce n’est que moi

 

Prends-les dans tes mains

Fais les enfin tiens

Apprend à t’en servir

Apprend à t’en saisir

 

Ne crains rien,

Ils apportent le bien

Tu ne risques rien

Qu’à nouveau être bien

 

Manie-les sans doute,

Tu ne seras pas parfait

Mais tu seras sur la route

Authentique, non surfait

 

Remets sans cesse l’ouvrage

Amour, sans prendre ombrage

Reprend les outils et deviens humain

Viens, viens, tu ne risques rien

Viens, prend ma main …

Et avançons, main dans la main

Un p’tit bout d’chemin.

 

Novembre 2008

 









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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

Les Vintages

En Musique ...

je grandis