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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 17:06

 

 

 

 

C’était une journée d’hiver sans soleil, une de ces journées banales où on vaque sans foi à ses occupations.
En téléphonant à mon père, il me dit « tu as entendu parler de cet attentat «
« non, aujourd’hui ?
« oui, à Paris, un journal, Charlie hebdo »
« non, que s’est il passé …. « « 12 morts, journalistes, police … »,
Je vais sur la toile et là des noms se posent sur cette abjection: Charb, Cabu, Wolinski, Tignous.

Difficile décrire le mélange de sentiments qui m’ont envahis alors, stupéfaction, incompréhension, indignation, colère, tristesse, abattement, injustice, horreur , mille mots n’y suffiraient pas.

Et une énorme interrogation: toujours là même, quel est donc ce monde qui produit les monstres qui ont fait ça ?

Et une grande crainte: un regain de haine, de violence, de peur de l’autre, l’étranger, le musulman, l’islamiste, celui qui, depuis si longtemps, est si différent et n’a cesse de venir manger notre pain.

Cabu, Wolinski, c’est toute mon adolescence, le début de ma vie de femme. ils sont et restent le symbole parlant et illustré de ma révolte d’alors, celle de tout jeune adulte affirmant sa liberté.

Ils sont restés dans ma vie, de loin, infos, unes « incendiaires », les émissions de jazz de Cabu sur TSF où swing rimait avec sourire …

En semblant ne rien respecter, ils respectaient tout et surtout notre LIBERTE DE PENSER.
Rendons leur cet hommage, iIs sont morts pour n’avoir pas cédé aux intimidations de ceux qui prétendent détenir la pensée unique. ils sont morts pour défendre ce bien précieux, ce droit que journalistes, politiques, religieux, économistes, et autres bienpensants voudraient nous voir oublier.

Alors de grâce, vous qui détenez ce pouvoir dangereux et grandissant de nous informer et par delà nous formater, par respect pour ces morts gratuites, injustes, insensées, par respect pour ces hommes qui plume et papier (faute de bec et ongles) ont défendu ce droit indicible, ne leur faites pas l’injure qui consisterait à tartiner l’affaire de haine de l’autre, de ce diable qui d’islamiste deviendrait musulman, de ce diable qui d’individus dérangés deviendraient légion d’Allah.

J’entends déjà certains qui nous l’avait bien dit …

Je vous en prie, prenez du recul, pensez, réfléchissez, n’amalgamez pas tout et n’importe quoi, ne hurlez pas à l’assassin à la vue de chaque barbu.
Si vous laissez la haine vous envahir , ces hommes, défenseurs de nos droits, qui se sont battus à coups de crayons et d’encre mourraient une deuxième fois.

Messieurs les journalistes, je vous demande de la pudeur, de la réserve, informez certes, mais abstenez vous de commenter, ou pire d’en profiter pour redonner la parole à ces empêcheurs du vivre ensemble, ces haineux de tous bords, ces prédicateurs malsains…

 

Et si je devais pousser un cri, là, maintenant, il serait:

Vous les le pen, les zemmour, les houellebecq,
et autres consorts
vous qui ne méritez même pas une majuscule à votre nom

 

 

 

 

VOS GUEULES


Charlie est mort


Le 7 janvier 2015
en écoutant string quartet n°1 en C mineur
opus 51 allegretto
Brahms
par The Amedeus quartet

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 22:38

 

 

 

 

Et si pour une fois, faute d’espérer et souhaiter ce qui est bon
En sachant fort bien qu’une certaine naïveté accompagne ces voeux
Nous décidions de ce que nous ne voulons plus

En une période où toutes les avancées des derniéres dizaines d’années
semblent remises en cause,
où l’intolérance devient un crédo pour certains,
où l’homosexuel (anti mariage),
le juif (Dieudonné),
la femme (burqa, maltraitance, non droit à l’avortement...), l
le noir, l’arabe, le jaune ... ( FN), le gros et tous les autres
qui ne font pas partie de la sacro sainte «norme» deviennent des hommes à abattre,
en cette période où le communisme est mort,
le socialisme sous influence,
le capitalisme et le libéralisme dans l’excès et l’amoralité,
où l’argent dirige,
où la religion soumet,
où l’on ne sait plus très bien où se situe le vrai et le faux,
où l’on se sent piégé, manipulé, où l’avenir fait peur,
où l’indifférence s’installe,
où l'égoïsme fleurit,
où la violence s’institutionnalise,

 je vous propose 14 non voeux pour cette nouvelle année
Juste parce qu’il est à espérer que ce monde reprenne ses esprits
cesse cette course effrénée qui le mènera à sa perte

 

voeux2014NON

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 22:33

 

 

 

 

 

En ces temps troubles et incertains,

j'émets 14 voeux pour cette nouvelle année

pour ce monde, pour vous, pour moi

 

 

voeux2014

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 20:00

 

 

 

 

 

duane bryers hilda162

 

 

 

Alors que je regardais ce matin une vidéo que j’ai posté sur ce blog, l’envie m’est venue de la partager avec vous.
Il y avait bien longtemps que je n’étais pas revenue en ce lieu, non pas parce qu’il ne me plaît plus, mais tout simplement par manque d’organisation.; puisqu’il me faut bien admettre, qu’il s’agit bien plus d’un manque d’organisation que d’un manque de temps.

En revenant sur ce blog que j’ai déserté depuis des mois, j’ai vu que le 10 ou 11 personnes venaient tous les jours le consulter.
Je remercie ces personnes de leur obstinée fidélité.

J’ai également reçu des commentaires tout à fait charmants concernant ce retour impromptu et improvisé ...

En regardant la date, je me  re-situe dans l’espace temps encline à un peu plus  de recul.
Dans quelques jours, en effet, l’accident de vie, comme il me plait de le désigner à des inconnus, celui qui a provoqué un radical changement de vie, aura 9 ans.
Le 24 octobre, je me souviens de cette date, moi qui les oublie toutes, j’ai officiellement admis et dit : «je suis dans l’incapacité de continuer à porter ma vie telle qu’elle est aujourd’hui».
Prétendre que tout cela s’est fait dans l’allégresse et la simplicité serait mentir. Quand on s’est bâti l’image d’un être fort, on finit par en être aussi persuadé que son entourage.

Je me suis sentie seule, très seule face à une grande inconnue: la dépression et son lot d’angoisses, de peurs, allant jusqu’à une mélancolie dans laquelle on pense être à jamais enfermée. Tout est noir, sombre, indélébile, figé. Plus d’issue.

Tentative de suicide (appel au secours), hospitalisation, traitement, sommeil quasi permanent, angoisses, lutte, re tentative, re appel au secours, détresse des proches.
En se mettant en danger, on croit retourner son mal être contre soi, pensant les épargner, et pourtant, après , même des années après, ils vous disent enfin la violence de que vous leur avez fait subir.
Durant de longs mois, mon refuge fut les mots, chassé les maux par les mots. Ils m’ont permis une grande lucidité intellectuelle, même si , dans les faits, je l’ai combattue ne voulant pas l’entendre, avec la farouche obstination qui est mienne et que vous percevez.

Psy, -iatres, et -ogues, quelques très proches ont eu la merveilleuse patience de me laisser gérer le rythme de mes prises de conscience. J’ai souvent parlé de parcours initiatique, de re-naissance.
Une chose me frappe, cependant, alors que je réfléchis à tout ce temps passé à reconstruire, à rebâtir autrement, à repartir d’un champ de ruines, je ne sais toujours pas gérer le temps.
Je n’ai toujours pas réussi à donner à ma vie un rythme plus lent, plus fluide, j’enquille des journées de folie, suivies de journées vides, sans jamais chercher à obtenir un quelconque équilibre.
Alors que j’affirmais, il y a neuf ans, que je ne connaissais pas l’angoisse et que , de toute façon, je n’avais pas le temps d’en avoir: pas prévue au programme et le programme, croyez moi, il était bien chargé, je me rends compte, aujourd’hui, que je garde en moi cette propension au remplissage à outrance,  dans un quotidien, pourtant, beaucoup plus exempt de contraintes.

Cependant, quand on a un jour touché du doigt cette si terrible mélancolie, on en garde un souvenir effarouché, qui devient une sorte de rempart de protection afin de ne jamais plus réunir toutes les conditions de vie qui y ménent, simple et efficace instinct de survie du dépressif qui, avec le temps, apprend à vivre avec sa maladie.
Il y a bel et bien un avant et un après, j’ai compris au fil des mois, des ans que plus jamais je ne serai celle d’avant. Une part de moi tente de s’en dédire alors que l’autre veut croire en une résurrection salvatrice.

Enfin voilà, j’avais juste envie de vous dire que globalement, je vais mieux, qu’il y a une grande fragilité latente que je ne gère pas encore toujours bien, mais j’apprends, petit à petit, sans pression, sans coup de pied au cul (ceux là, je les refuse, estimant qu’après tout, il est de mon privilège de malade de m’en préserver, (nan mais dites donc koi !)).
Je gère mes hauts et mes bas, pas nécessairement avec une grande sagesse mais cependant avec de plus en plus de prudence  et essayant de m’éviter le plus possible ces mises en danger que je me suis si longtemps infligées me pensant porteuse d’une forme de toute puissance, non pas sur les autres, je vous rassure, quoique ..., mais en tous cas sur moi même.

Et aujourd’hui, alors que je fais un inventaire un peu fouillis de ces 9 années, je ne remercierai jamais assez certains d’entre vous qui ont su lire au delà des mots et qui ont trouvé ceux justes qui sont à jamais gravés dans mon coeur ...

Merci à vous , il y a tant de beauté dans la simplicité d’une amitié qui prend vie ...

 

gaie

 

j'ai aimé écrire, à nouveau ....

 

 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 16:01

 

 

 

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Certains jours la pluie ne peut pas prendre place dans un coeur.

Peut-être est-ce cela le bonheur?

 

 

 

 

 

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 20:15

 

 

 

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« Écrire, c’est hurler en silence. »


Cette phrase, je l’ai lu, il y a quelque temps, à plusieurs reprises.

Elle est, entre autres, le nom d’une communauté sur overblog.

Ceux qui connaissent ce blog depuis longtemps savent que, fut un temps, j’ai eu un besoin irrépressible d’hurler en silence.

À vrai dire, ce n’était pas réellement un  besoin, c’était plutôt une nécessité. Les mots affluaient avec force et réclamaient d’être couché sur pages blanches. Alors, ils étaient partis prenante d’une thérapie et les partager, leur donner vie, c’était ma manière de les hurler.

 

Aujourd’hui, traitement, thérapie aidant, je n’éprouve plus la même obligation obsédante de devoir  les poser. Leur présence, la fluidité de leur flux ont pris un tour beaucoup moins obsessionnel.

Si je sais que tout cela signifie que ma dépression a quelque peu perdue en force, ce qui somme toute est plutôt rassurant, si j’ai gagné en tranquillité d’esprit, si je subis beaucoup moins l’obsédante ronde des mots qui pouvaient parfois tourner sans fin des jours et des nuits entières, je mentirais en prétendant qu’ils ne me manquent pas.

 

Aujourd’hui, ce besoin d’écrire est légèrement différent :

 

Sur la forme, car ils n’ont plus cet automatisme qu’ils avaient alors, les phrases ne se construisent plus de manière aussi fluides dans un agencement qui semblait, quasi propre, à mon cerveau.

En clair, j’ai de nouveau l’impression d’avoir repris main mise sur une part de mes pensées.

Ce phénomène est difficile à expliquer. Je n’ai jamais eu l’impression de perdre le fil de mes pensées, mais, je n’étais pas toujours maître de la manière dont elles se construisaient.

 

Sur le fond, car cette nécessité de poser les mots l’est sans doute à peu près pour les mêmes raisons, mais, je le fais en pleine conscience. En clair, c’est moi qui décide du moment, du sujet, de la forme. Tout cela ne m’est plus imposer par les mots. Et, j’impose à mes mots ce besoin de devoir les poser.

 

Mais, me direz-vous, pour nous lecteurs, cela ne change rien. Sans doute …

Pourtant, j’ai éprouvé aujourd’hui le besoin de vous expliquer mon ressenti sur l’écriture.

 

À vrai dire, toutes  ces élucubrations sur mes mots ne sont qu’un préambule pour vous parler d’un sujet radicalement différent.

Vous savez que j’ai passé il y a quelques mois un séjour dans une clinique pour gros.

J’ai continué tant bien que mal mon régime par la suite. Et puis vous n’en avez plus du tout entendu parler. Vous vous doutez, sans doute, grand devin que vous êtes, que pas de nouvelles, en instance, ne signifie guère bonne nouvelle quant à ma surcharge pondérale.

J‘ai perdu en tout 9 kilos et repris 4 kilos en grosso modo cinq mois.

J’ai décidé,  il y a quelques semaines, de faire une fenêtre dans ma thérapie. J’ai donc arrêté momentanément d’aller voir la psychologue. Je pourrais vous donner les raisons qui m’ont poussée à le faire, mais c’est une autre histoire…

Cette fois, vous me voyez sans doute venir…

 

Coucher mes mots, aujourd’hui, est une manière de substituer la séance chez le psychologue.

Vous le savez, j’ai parfaitement joué et sincèrement joué le jeu de la thérapie depuis plusieurs années sans pour autant adhérer à un courant qu’il soit lacanien, freudien, etc. etc. . J’ai toujours considéré cette thérapie comme un espace « fabriqué » de parole. La psychologue était alors une oreille neutre, sans affect ; la séance un endroit, un moment, un espace où mes  mots étaient libres.

A chaque fois que la psychologue m’interrompait pour me dire certaines choses auxquelles j’adhérais ou  pas, j’avais l’impression que cette liberté était momentanément rompue et que, de fait, le fil de mes pensées ainsi que celui des conséquences, des conclusions, des actes éventuels qui en découlaient en était perturbé.

Si je n’ai adhéré clairement à aucune tendance psychanalytique, je me suis créée une thérapie à ma mesure, basé sur le fait que je suis la seule et l’unique maîtresse de mes pensées, la seule et unique maîtresse de mes actions, la seule et unique maîtresse, en un mot comme en cent , de ma vie.

Partant de là, les conseilleurs n’étant pas les payeurs, j’ai toujours conservé mon sens critique, sans pour autant fermer des portes, lors que certains psychiatres ou psychologues portaient des jugements sur ma vie ou sur ma manière de l’appréhender. Je n’ai pas refusé d’entendre ou écouter, je pense même avoir réfléchi avec honnêteté à certaines choses qui m’ont été dites.

Cependant, après huit ans de thérapie, je me rends compte que ce qui pour moi à de l’importance, c’est de trouver un espace de liberté où je peux laisser mes pensées, mes mots hurler autant qu’ils le veulent sans que quiconque en prenne ombrage, sans blesser qui que ce soit, tout en ressentant la merveilleuse libération du mot qui prend vie.

Se libérer du mot à plusieurs significations, ce peut être simplement mettre en forme certaines pensées, et de ce fait restructurer certains domaines de sa vie en les éclairant de manière différente ;

Ce peut être aussi poser des mots quasi au sens propre, c’est-à-dire, s’en débarrasser afin qu’ils ne vous encombrent plus ou du moins beaucoup moins.

 

Mon but, en écrivant cet article, était de poser des mots sur quelque chose qui encombre ma vie depuis que j’ai environ huit ans : ma manière de considérer l’alimentation.

Seulement voilà, j’écris, j’écris et deux pages plus loin, je me suis perdue dans les méandres d’une pensée vagabonde qui n’a pas toujours l’envie d’être absolument structurée.

C’est là un axiome de la thérapie que j’ai compris. Alors que je m’autorise à ne pas trop gendarmer ma pensée afin qu’elle reste intelligible, je laisse une petite part à mon inconscient, il est sans doute le responsable, effleurer la surface.

 

Quelques heures ont passé depuis le début de la rédaction de cet article, les pensées elles aussi ont bien sûr changé et il semble acquis que ce n’est pas encore aujourd’hui que je vous parlerai de mes états d’âme alimentaires.

Entre-temps, j’ai fait une rencontre très surprenante et qui je pense sera très intéressante.

 

Alors que je suis obèse, alors que je suis diabétique, alors que tout le monde s’accorde à dire que je devrais faire de l’équilibre alimentaire un des sujets prépondérants de ma vie, d’évidence, je n’y arrive toujours pas.

Il faudra pourtant que je prenne le temps d’y réfléchir, d’analyser et de comprendre ce quasi refus d’admettre la présence de ce diabète dans ma vie.

 

 

 

 

 

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 20:48

 

 

 

 

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Chacun a sa propre perception de ces choses

Pour ma part, je crois que cela vient de l'enfance

Le mensonge m'est odieux.

puis je encore changer au point qu'il m'indiffère ?

Parfois, j'aimerais ...

 pourquoi me heurte 'til tant ?

je l'ignore


 

clicagranditartnouveau

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 18:44

 

 

 

 

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Et quand l'on sait  que

seul le premier pas compte

...

On peut tant s'autoriser

non?

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 20:06

 

 

 

 

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Il y a bientôt neuf ans que je m'y perds

ne suis pas sure de m'y retrouver un jour mais est ce si important

de mettre de la raison

là où tout n'est que, par essence,

pure déraison?

clicblanc1-copie-1

 

 


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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 22:06

 

 

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L’ambiance dans cette clinique est plutôt sympa. Au fil des jours, on croise toujours à peu près les mêmes personnes.

Il se crée nécessairement quelques affinités.

Dans l’après-midi nous discutions ma voisine de table, un monsieur et moi. Nous nous amusions d’abord à citer des répliques connues de vieux films, et de fil en aiguille, nous nous sommes arrêtés sur Brigitte Bardot.

Le monsieur nous dit qu’il la trouvait androgyne. Nous étions toutes les deux surprises car je connais bien peu de gens hommes ou femmes qui ne l’aient trouvé superbe et divine dans, par exemple, et Dieu créa la femme. Elle incarnait alors la perfection du corps de la femme.

J’ai eu la mauvaise idée de dire qu’elle n’avait pas nécessairement bien vieilli, non pas physiquement, mais quant à ses idées parfois un peu trop extrêmes.

Ma camarade de table, plus maligne que moi, a pris la tangente sentant le vent venir. S’ensuivit un monologue du brave monsieur qui s’avéra avoir des idées lui aussi bien tranchées sur les « étrangers », les Arabes automatiquement délinquants, les Algériens automatiquement pas très malins, bref,  j’en passe et des meilleurs, mais vous voyez où je veux en venir. J’ai compris ainsi rapidement mais tout de même trop tard, qu’il serait impossible de pouvoir le convaincre du contraire au moment où lui parlant de Guantanamo et de la malveillance envers les prisonniers,  il me dit tout simplement : « si c’était moi, je n’aurais pas cherché à discuter, je les aurais tous fusillés. »

En l’espace de quelques secondes, alors que j’ai fait preuve d’un évident manque de discernement en abordant un sujet trop politique, je me suis retrouvée dans le monde fantastique des « Dupont la joie ».

Fut un temps, j’aurais continué à m’en agacer, j’aurais essayé d’expliquer et de convaincre. Mais, là, pour une fois, j’ai fait preuve d’un fair-play hors du commun en fermant ma gueule et en prétendant une grosse fatigue et une sieste à venir. Il y a des personnes qu’il est inutile de vouloir convaincre tant elles sont sures de leurs idées toutes faites basées sur la xénophobie, le nationalisme, les lieux communs, les non-dits. Ce brave monsieur, j’aurais dû m’en douter, travaillait à Rungis.

Si je vous en parle, c’est par ce que, a priori, il était d’une jovialité permanente, souriant, blaguant, bref l’archétype du gentil bon-vivant qui finalement s’avère être un  vilain bœuf. GARE : en voilà encore la preuve, l’habit ne fait pas le moine

 

Je lui avais promis quelques heures avant de faire une belote, jeu que je pratiquais jeune adolescente en famille. Je me souviens de soirées enflammées avec mes parents ou mon grand-père ou mon beau-frère ou des amis où l’on se disputait pour un oui pour un non, pour une carte mal posée, pour un atout oublié, bref des choses d’une importance capitale.

J’ai fait, ce soir, preuve d’une grande ouverture d’esprit. J’ai effectivement joué à la belote avec ce Monsieur et nous avons passé à quatre un très bon moment.

L’ambiance était heureusement plus sereine.

Depuis quelques années, je fais en sorte de me protéger de certaines personnes. Ce soir, j’ai pu faire abstraction du « Dupont la joie » et jouer tranquillement avec l’homme jovial sans jugement, sans ressentiment. Nous ne serons jamais de grands amis, nous n’aurons jamais les mêmes idées, mais je n’essaierai jamais d’en reparler avec lui, ni de le convaincre. Je peux tout de même m’en approcher son colère.

Bref, j’avance…

 

J’ai encore fait pas mal d’activités physiques aujourd’hui. Ma glycémie est très stable.

Je sens chaque muscle de mon corps même au repos tant ils sont heureux de me faire savoir qu’ils existent !

Mon moral est bon. Et je peux globalement dire ce soir que je me sens bien.

 

 

 


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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

Les Vintages

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