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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 12:23







La journée débute par le « renforcement musculaire ». La méthode est simple, bien faite, aujourd’hui, notre compagnon d’effort sera un élastique plus ou moins fort selon les compétences de chacun. L’élastique en freinant le mouvement crée  l’effort. C’est simple, peu encombrant et à la portée de toutes les bourses (10 euros les 3).

Et croyez moi, c’est diantrement efficace, indéniablement !

Mes pauvres muscles vont se demander ce qu’il me prend de les solliciter ainsi.

Mais, dans l’ensemble, tout se passe bien, pas vraiment, à ma grande surprise, de courbatures ce matin, une sorte de miracle.

 

Je me rends au cours de diététique sur le plan alimentaire et rebelote les questions idiotes fusent à nouveau. La jeune fille qui anime l’atelier semble un rien débordée et répond par des : « je crois, peut être, c’est possible, normalement oui … » dans lesquels certains ne demandent qu’à s’engouffrer, afin de tirer profit de ses incertitudes.

Après une pause déjeuner : crudités, 100 gr de viande, légumes verts, fromage 30gr, 20 gr de pain, un fruit de taille moyenne ; je pars pleine d’entrain à la marche rapide.

Et pour être rapide, elle l’est. Je tiens la première moitié sans trop de souci. L’animateur me dit à raison que mes chaussures trop plates et fines ne sont pas adaptées. Un peu agacée, je lui réponds que je verrais.

A mi parcours, mon dos lâche et je suis prise de douleurs au niveau lombaire qui vont crescendo. Je les connais bien, rien ne les calme si ce n’est enrouler à nouveau la colonne, m’assoir quelques minutes.

J’ai beaucoup sollicité mon dos depuis quelques jours. La literie est de qualité très moyenne.

Mes lombaires me le font savoir sans ménagement.

Le corps, lui aussi, n’oublie rien, papa Freud, toutes les maltraitances que je lui aie fait subir de nombreuses années se payent aujourd’hui au comptant.

Je fais du sport pour maigrir je maigris pour le soulager et fais du sport, il a mal, j’essaie de le remuscler en faisant du sport, il a mal ….. Et voilà que le chien se mord la queue !

 

Une méthode afin de sortir de la quadrature du cercle est l’eau : natation, aquagym. Les kilos ne pèsent plus sur ce dos las de porter de trop nombreux kilos.

Si je ne devais trouver qu’une seule raison à la nécessité de perdre du poids, ce serait sans doute celle là, ce mal de dos qui vient très vite à la marche ou juste en station debout.  Si cela devait persister voire s’aggraver, cela deviendrait vite handicapant. Force m’est d’en avoir conscience.

Ces kilos ne sont pas neutres, loin de là. M’en persuader serait hérésie et reviendrait à me mentir à moi  même.

Et comme selon le vieil adage, il est plus facile de voir une paille dans l’œil de l’autre qu’une poutre dans le sien, je vois, j’entends mes compagnons de fortune ou d’infortune c’est selon, se cacher la face derrière des lieux communs, des faux fuyants, une logique jusque boutiste consistant à se situer contre « le système » ici la clinique.

Mais voilà, encore un vieil adage : n’être ni paillasson, ni hérisson.

Jusqu’où va la critique objective ou la victimisation ?  La frontière est bien tenue car le « gros » est de plus en plus montré du doigt par notre société, il n’est pas dans la norme, il n’est pas « à la mode ».

Il est le poil à gratter d’une civilisation qui ne jure que par la consommation. Le  fait de le stigmatiser le rend méfiant et suspicieux quant au discours tenu par l’autre.

 

Vers, 17h, « conférence sur le bien être », en voilà une chose qu’elle est bien, quelle n’est pas ma surprise de voir « l’esthéticienne » de la clinique venir faire sa pub sur des soins type thalasso, massages, gommages, soins musculaires avec la dernière machine à la mode.

Si une dame n’avait pas demandé les tarifs, en peu gênée,  il n’en aurait pas été fait mention.

Sur ce nous avons reçu un document à l’entrée donnant un certain aperçu.

Inutile de préciser que cette clinique n’étant pas une œuvre de charité les prix ne sont pas en retard sur ceux du marché.

La « conférence » tourne à la discussion entre nana, genre : « tu mets une crème, toi ? » qui, je le confesse, m’emmerde au plus haut point.

 

Je rentre dans ma chambre vers 18h, pour la quatrième soirée consécutive, la liaison internet est impossible.

Je suis très agacée ; j’ai accepté de m’enfermer dans cette clinique, pendant 3 semaines,  sous la condition expresse de maintenir un regard sur l’extérieur par le net, or ce service n’es

t pas fourni depuis mon arrivée.

Pompe à fric, ok, je joue le jeu. Mais de ce fait, je ne suis plus une simple « patiente » mais bel et bien une cliente qui entend recevoir les prestations promises.

Je le fais savoir pour la nième fois, un rien moins aimablement.

On s’attend dans le secteur privé à une prestation hôtelière à la hauteur de ces tarifs.

Etant une ancienne de l’assistance publique, je reste persuadée que le public reste globalement de bonne qualité  dans ce pays et que le privé en matière de santé profite largement de la médicalisation au détriment du reste. Cependant, en l’instance, j’avais peu de choix.






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commentaires

Q
Que de vraies questions de vraies réponses... et un bilan que je crois positif, au moins dans ta réflexion. Passe une belle soirée, Isabelle !
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L
Je suis bouleversée en te lisant, toi que je ne connaissais pas, et qui m'a touchée en plein coeur . Ton courage est exemplaire et ton commentaire vient tellement du coeur que j'en suis encore plus émue . Merci de tout mon coeur pour tes mots, et merci d'être TOI, que j'admire, belle intérieurement et extérieurement . Ton âme est lumineuse, tu sais . Gros bisous .Liza
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F
Cela est passionnant de savoir comment cela se passedans ce genre de clinique, Courage, Isabelle, bises
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F
Cela est passionnant de savoir comment cela se passedans ce genre de clinique, Courage, Isabelle, bises
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M
Bonsoir Isabelle ;-)Le mal être de tout temps, exploité par les marchands et officines  en tous genres. Parfois, le remède est pire que le  mal. Un suivi médical et (ou) un nutrionniste seront plus efficace, car si perdre du poids est relativement aisé, stabiliser celui-ci est plus important.Bonne soirée à toâ, meilleures pensées.
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  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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