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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 10:47

 

 

 

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 05:20

J. +16 Tao le 25 mars 2011

 

Départ matinal pour ma dernière journée de plongée,  lors de ce voyage, je pars de l’hôtel sous une pluie battante.

J’ai acheté il y a quelques jours, pour quelques euros, un sac marin d’une contenance de 10 l qui permet de garder quelques affaires au sec.

Bien m’en a pris, il m’est aujourd’hui de grande utilité.

 

Nous plongeons aujourd’hui à 6 : la jeune Suisse allemande, deux allemands vivant en Angleterre, Coco, une élève dive master.

La plongée va se faire à nouveau sur     Green Rock, à un maximum de 20 m de profondeur, pendant un peu plus d’une heure.

Nous allons faire de très belles rencontres. Alors  que j’avance tranquillement, je sens quelque chose sur mon mollet, en fait, sans m’en rendre compte,  j’ai pris en stop un joli  petit rémora, poisson suiveur, qui se love sur un beaucoup plus grand que lui afin d’avancer. Ils sont toujours très amusant à suivre car ils changent de  taxi  assez souvent ils sont délicieusement habiles.

 

Un beau baliste titan, peu farouche, se balade au-dessus d’une patate de corail, le corps penché, nous laissons approcher sans montrer signe quelconque  d’agressivité. Sa livrée est splendide, j’ai toujours pensé que la richesse de couleur de certains poissons étaient ni plus ni moins que des chefs-d’œuvre de la nature.

Tout au long de la promenade, nous pouvons apercevoir des « feather stars » (je vous donnerai le nom en français dès que j’aurais pu faire quelques recherches ainsi bien sûr qu’une photo). Elles sont délicatement gracieuses, enroulant ou déroulant leurs bras. On n’en croise de différentes couleurs et c’est toujours un plaisir de les regarder se mouvoir avec élégance, avec lenteur.

En levant le nez, nous apercevons entre deux eaux, près de la surface, un joli banc de barracudas à queues jaunes, composé  d’individus de taille moyenne. Il manque sans doute d’un joli rayon de soleil pour qu’il transcende cette vision agréable.

Nous croisons çà et là des mérous dont un ou deux, de très grande taille. Hélas, Coco filant encore un peu vite, il n’est pas toujours simple de pouvoir prendre le temps de les observer tranquillement. Dieu sait pourtant qu’ils le mériteraient !

La plongée se termine par une délicieuse trouvaille, cachée dans une faille de la roche, un  joli petit poisson coffre jaune à petits pois qui gentiment et timidement du bout de ses petites nageoires nous a laissé l’admirer d’assez près alors qu’ils nous regardaient avec curiosité de ses petits yeux tout ronds surmontant sa ravissante bouche en cœur. Nous restons quelques minutes quasi subjuguées par cette jolie trouvaille.

 

La deuxième plongée se fera sur Twins, pendant là encore une bonne heure, sur une profondeur maximum de 18 m, et là je sais que je vais en faire hurler  plus d’un, dans une eau à 28 ou 29°.

Un de mes rêves de plongeuse serait de croiser dans l’océan un hippocampe. Je sais qu’il y en a quelques-uns par ici et je fais savoir que j’adorerais avoir un. Une jeune femme qui fait la promotion du club de plongée à l’hôtel m’a dit que sur ce site, il est assez facile d’en voir un.

Nous partons donc dans l’idée d’essayer de le trouver. Il loge, semble-t-il, sur le banc de sable.

Alors que nous le cherchons, mon attention est attirée vers un petit couple très amusant et surtout très malin qui montra, encore une fois, que la nature crée des alliances pleines d’intelligence, afin de rendre la vie plus facile aux uns et aux autres.

Un poisson gobie et une jolie crevette aveugle en sont la preuve. Le gobie surveille l’horizon alors que la crevette expulse le sable de leur trou.

Les regarder faire est vraiment passionnant et je ne peux m’empêcher de penser que nous serions bien avisés parfois de prendre exemple sur ce genre d’entraide pleine de ressource et d’intelligence dans la reconnaissance des compétences de chacun.

 

Alors que nous cherchions désespérément l’arlésienne hippocampe, nous allons rencontrer un cousin germain : le syngnathe qui possède cette tête de cheval caractéristique mais sur un corps totalement allongé. On le croisse très souvent un peu partout, entre autre en Bretagne.

 

Quelques jolies raies tachetées se laissent apercevoir alors qu’elles se reposent  posées sur la roche. Les mérous sont un peu partout.

Quelques petits groupes de poissons à gros yeux nagent au-dessus du corail en tournant en rond sans véritable hâte.

Les eaux sont très riches en différentes sortes de crevettes qui déploient leurs pattes graciles avec une belle énergie. Elles sont souvent cachées elle aussi dans les failles.

 

Au gré des plongées, je rencontre ce que j’aimerais, hélas, ne jamais croiser : des déchets, plastiques, canettes et autres déjections humaines.

J’ai toujours détesté faire ce genre de trouvailles et me fait un devoir de ramasser systématiquement tout déchet qui n’a pas sa place en ce monde.

Ce jour là je trouverai une canne et ce qui a sans doute été un fond de bloc en plastique.

Dans les îles, où qu’elles soient, le plastique sous quelque forme que ce soit est un véritable poison. Il n’existe aucune infrastructure afin de le recycler ou détruire. Et c’est une véritable catastrophe écologique que d’amener et de laisser du plastique dans certains endroits sur cette planète.

Hélas, le besoin éminent de consommation fait qu’ici le plastique est partout, sans aucune restriction.

Le voir en dessous, alors que ses sites sont fréquentés par des plongeurs quasi exclusivement, est sans doute la plus grosse faillite du cursus éducatif de  PADI !!!!  Vous me direz que ne pas jeter de plastique ou de canettes par-dessus bord semble relever du bon sens. Mais dès lors que l’on sait en trouver, on sait aussi que parfois même si les choses semblent aller sans dire, il est toujours préférable de continuer à les dire et à les redire.

Nous sommes dans une société où le respect qu’il soit de l’humain ou de la nature, ne semble plus aller de soi, alors pourquoi ne pas revenir dans le cadre de l’éducation à des notions toutes simples de civisme et de civilité à apprendre à réapprendre, voire à découvrir !

 

Nous rendons visite, pour ma part pour la dernière fois, au petit poisson arlequin juvénile, continue inlassablement à remuer en tous sens semblant ainsi dire : « mangez-moi mangez-moi… ! ». Pourtant il est toujours là et personne ne semble vouloir le manger, sur ce, il est si petit qu’il aurait beaucoup de difficultés, en tout état de cause à nourrir son hom …, heu non pardon son poisson !

 

Alors que nous sommes à la fin de cette dernière plongée, je vais vous parler d’une autre sensation très particulière à cette activité.

La remontée doit se faire à une vitesse relativement lente. De ce fait, alors que  l’on remonte vers  la surface, le fond s’éloigne lentement et petit à petit, le regard s’élargit. Alors que l’œil s’était habitué à regarder les détails, il est maintenant de plus en plus confronté au fil de la remontée, à une vision d’ensemble. Alors que la visibilité est relativement moyenne,  cette impression est un peu trouble, troublée par une vision difficile, comme si l’on voyait les choses à travers un léger brouillard. L’imaginaire a tôt fait de voir à travers cette brume des formes fantomatiques, peut-être celles de tous les merveilleux poissons que l’on sait, laisser là, alors que doucement on les survole afin de revenir dans notre monde.

À chaque plongée, et a fortiori à la dernière, j’ai toujours un petit pincement au cœur alors que je vois s’éloigner ce spectacle grandiose qui m’a invité l’espace d’un petit moment.

Toutes ces sensations, ces impressions, ces ressentis, je sais les laisser là pour sans doute plus d’un an et je mentirais en prétendant que ce n’est pas un crève-cœur.

 

J’espère que ces quelques promenades, dans le monde du dessous, à travers quelques mots vous aura donné l’envie d’aller, à l’occasion, y faire un petit tour. On est si bien…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 18:09

J. +15 Koh Tao le 24 mars 2011

 

 

Encore une fois départ aux aurores, à vrai dire même avant l’Aurore.

Nous plongeons encore avec Coco, la jeune Suisse dive master, le Belge flamand d’il y a deux jours, la Suisse allemande d’hier et moi.

Ce sera donc plongée en assez petit comité. Mais le bateau, lui, est plein à craquer, il y a en effet 18 jeunes plongeurs passant leur premier niveau de plongée (open water PADI)

Sur le bateau, l’organisation étant bien rodée, on ne se bouscule pas trop, c’est gérable.

 

La première plongée s’appelle white rock, va durer presque 1 :00, à une profondeur maximale de 18 m et sera excessivement agréable. La topographie du lieu est un peu différente et on retrouve plus facilement cette notion de jardins de corail : plus grande variété de coraux, plus abondants, plus colorés, qui donne cette impression de jardins et qui du coup donne à la plongée une certaine ambiance.

Il y a des plongées que j’appelle des plongées d’ambiance. Ce qui signifie, qu’en dehors du fait de voir des animaux ou une flore particulière, la plongée se fait globalement dans un paysage qui occupe l’œil comme le ferait,  par exemple, un joli point de vue.

Certains moniteurs de plongée, ou guides, recherchent souvent l’extraordinaire, par ce que « l’ordinaire » étant leur quotidien, ne présente pour eux plus aucun intérêt.

Le problème est qu’il ne plonge pas pour eux, ils plongent pour guider leurs clients. Coco à des goûts prononcés pour certains poissons bien particuliers et s’attarde alors sur eux. Par contre, elle ne semble pas comprendre que nous puissions avoir des goûts et des intérêts différents. Elle est très jeune et manque encore assez clairement de métier.

Il semble que ces plongées soient celles qui sont les plus pratiquées par le club et, je vais caricaturer un brin quoi que, on revoit depuis deux ou trois jours exactement la même murène posée exactement au même endroit, les deux mêmes clowns, identifiés par un cercle de pierres, un peu comme des animaux mis en cage.il semblerait qu’elle nous mène systématiquement sur des animaux entre guillemets fixés. L’illusion peut se faire sur une plongée, mais le stratagème dès la deuxième est reconnaissable à 1000 miles !!!

 

Bref, peu importe, nous croisons de très jolies raies tachetées dont l’une volant gracieusement en dessous de nous.

Dans les coraux, une murène semble s’être perdue et chercher désespérément son trou. On la voit donc en pleine eau s’entortiller durant un moment avant de retrouver sa place. C’est toujours un petit bonheur de voir ces animaux si fluides hors de leur tanière.

Nous croisons au-dessus d’une jolie patate de corail, un petit couple de diodons que nous regardons discrètement afin de ne pas troubler leurs jeux amoureux.

Un tout petit poisson flute se cache dans une anfractuosité et nous dévoile ses minuscules charmes.

 

La deuxième plongée va se faire en deux temps, car au bout d’une dizaine de minutes notre guide ne nous a pas attendus alors que mon binôme faisait une photo d’une petite anémone étonnante. Elle ne semble par vouloir comprendre que le rythme de la plongée dépend des plongeurs qu’elle accompagne, d’autant plus quand la visibilité est assez moyenne. Nous faisons une remontée tranquillou, rejoignons le bateau et repartons. Le deuxième morceau est assez agréable,  le corail est survolé par des milliers de petits poissons colorés qui donnent à l’ensemble un paysage délicieusement charmant et que, pour ma part, je ne me lasse pas de regarder, d’admirer, de contempler.

Tranquillement lové contre un rocher, nous dénichons un petit scorpion, attendant très discrètement la proie à gober.

Nous rencontrons à nouveau le petit arlequin juvénile qui continue à s’ébattre sans cesse autour de son « nid », je confirme qu’il est toujours aussi adorable.

Nous nous sommes faits attaquer par une demoiselle présomptueuse qui, voyant nos reflets dans nos masques, est venu en démordre contre ce poisson qui lui ressemble étrangement.

 

Le retour se fait au port, nous sommes à marée basse, je rentre donc à mon hôtel directement, pleine de belles images sous-marines et, je dois l’avouer, un peu fatiguée , cet après-midi, ce sera activité sieste…

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 15:48

J. +14 Koh Tao le 23 mars 2011

Alors là je vais commencer par une phrase qui, j’en suis sûr, va en  faire  sourire plus d’un. En effet, alors que pendant 12 ans voire plus je me suis levée aux aurores parfois six jours sur sept, depuis mon problème dépressif, tout mon entourage sait que je suis injoignable avant 12 :00 pour cause de sommeil possible.

Il est pourtant 5 :00 quand ce matin la mélodieuse voix d’Élodie Gardot  me réveille délicatement. Certes aucun de mes proches ne revendiquera une si belle voix, mais il n’empêche que s’ils avaient l’outrecuidance de m’appeler même 3 :00 après ces 5 :00 fatidiques,  ils  se feraient renvoyer dans leurs 20 m illico presto.

 

Pourtant aujourd’hui il faut, départ de l’hôtel à 5 :45 pour être d’attaque au club de plongée  à 6 :00. L’embarquement du matériel et des personnes se font de la même manière qu’hier.

Je quitte l’hôtel alors qu’il fait encore nuit, le jour vient de se lever quand nous quittons la plage.

Alors, me direz-vous, mais quelle drôle d’idée d’aller plonger de si bonne heure, question  que, je vous rassure, je me suis également posée.

Eh bien c’est très simple, les faits parlent d’eux-mêmes : hier après-midi sur le  deuxième site de plongée, il y avait 10 bateaux ; ce matin, nous étions seules.

En effet ces mathématiques, pour se lever sitôt pour aller plonger, ne restent que les enragés… !

Je plonge avec la même dive master qu’hier, Coco, suisse de son état, deux autres Suisses allemandes et un japonais d’origine tout au moins.

Je suis en binôme avec le jeune japonais, selon les bonnes habitudes  PADI , l’un doit «checker » l’autre, c’est-à-dire faire un tour d’horizon du matériel, et de son bon fonctionnement.

 

Et nous voilà partis pour la première plongée, la visibilité est un peu moins bonne que celle d’hier, mais reste encore tout à fait acceptable, environ 5 à 6 m.

Le nom du site est « green rock », le principe de la plongé reste le même c’est-à-dire  longer la roche.

Histoire de mettre un peu de fun sur le bateau, nous assistons à une sorte de bizutage soit PADI soit local qui consiste à ce que le dive master qui fait  sa centième plongée, la réalise : tout nu et alors qu’il se met discrètement à l’eau nu comme un ver, quelqu’un hurle sur le bateau et tout le monde se précipite afin de voir deux belles fesses bien blanches descendre vers le fond. Il passera, paraît-il, toute la plongée la main sur son sexe afin de le cacher, enfin, c’est ce que de mauvaises langues ont dit …. Sourire

Que c’est beau d’être jeune !

 

Depuis le matin de bonne heure, nous sommes filmés, enfin notre palanquée, en effet un jeune homme a décidé de faire un film sur toute la plongée, soit dès le départ de la plage jusqu’au retour. Nous lui faisons tout un petit coucou alors que nous préparons notre matériel.

Le film sera visible ce soir au club, je ne le verrai pas, c’est un peu trop loin pour moi.

 

Nous descendons donc pour cette première plongée, toujours dans les environs de 17, 18 m , la plongée dure une  petite heure durant laquelle nous allons survoler de belles formations coralliennes. Nous apercevrons quelques anémones et leurs habitants locaux.

La topographie du site nous permet de passer dans des cavités et d’y rencontrer des bans de tout petits poissons, qui m’ont fait penser à ceux que j’avais déjà croisé à Rodrigues quelques années, ils sont argentés et provoquent une réflexion de la lumière alors on les éclaire, l’effet à l’œil est très saisissant.

Un baliste titan vient nous rendre visite, toujours un peu  à limite de visibilité comme s’il venait vérifier si nous représentions une réelle menace, ce qui ne semble pas être le cas car il s’éloigne aussi vite.

La plongée est très agréable, les fonds marins sont toujours aussi colorés et par les coraux  qui recouvrent les parois, et par les « christmas trees » qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom.

 

La deuxième plongée se fait à red rock comme hier, ce qui ne me pose aucun problème particulier, car, quoi qu’il arrive, une plongée n’est jamais la même, même si elle se fait en un même lieu.

Lors d’une de nos avancées dans une cavité, nous rencontrons une tortue, peut-être la même qu’hier, qui encore une fois se laisse approcher sans souci ni frayeur.

Les mérous encore une fois son pléthore, de toutes couleurs et de toutes tailles jusqu’à une taille tout à fait respectable.

Il y a paraît-il ici de très gros spécimens, nous en croiserons un en fin de plongée qui nous le prouve !

Nous croisons encore ces gros anges de dominante verte, lignés de bleu, qui ont à peu près la même taille qu’un ange empereur mais pas du tout la même livrée, j’ignore son nom en français, d’abord parce que c’est la première fois que je le croise, et parce que je n’ai pas pris ma bible  « poisson », mais n’ayez aucune inquiétude je trouverai en rentrant, ou peut-être est-ce qu’un ami plongeur viendra en commentaire nous donner l’information ….  (avis à tous, et merci d’avance…)

Là encore j’ai toujours eu un faible pour ces poissons qui fonctionnent souvent par deux et qui se baladent doucement d’une patate à l’autre se laissant approcher mais pas trop, prouvant ainsi qu’ils nous acceptent à leur condition.

Le plus souvent, il est préférable de se poser et d’attendre que le poisson vienne de son propre chef vers nous, ce qui peut parfaitement arriver du fait de la curiosité de certains voire d’une certaine agressivité de certains autres. Il en va de même pour les poissons que pour certains petits roquets (chiens), les plus petits sont quelquefois les plus téméraires voire les plus prétentieux… J’ai toujours adoré les toutes petites demoiselles qui viennent quasi systématiquement grignoter soit nos mains soit nos masques avec un air patibulaire disant clairement : « ici c’est chez moi, toi tu dégages… ». Et bien moi je dis que quand on voit leur taille en comparaison avec la nôtre, ces demoiselles, on peut le dire, passez-moi l’expression familière, en ont dans  la culotte !

 

À la deuxième plongée je me suis fait un petit plaisir personnel, la plupart des plongeurs descendent verticalement la tête en haut. Et j’avoue qu’un de mes plaisirs en plongée et de me retourner et partir tout schuss  la tête en bas jusqu’au fond, ça a un côté un peu grisant car d’un coup on perd tous ses repères et on se laisse descendre sans chercher à retenir sa vitesse. J’ai toujours adoré ce genre de descente, je reconnais cependant avoir la chance d’avoir des oreilles plutôt solides qui s’équilibrent tous les 3 à 4  m , ce qui facilite ce genre d’exercice. Peut-être est-ce que je retrouve là encore cette impression de «  voler ». Toujours est-il, encore une fois, que je retrouve intactes toutes ces sensations. Clairement, il est impossible de les oublier, elles reprennent vie avec une fougue et d’une intensité immédiate.

Ces sensations, ces émotions, ces impressions, ces états d’être, on ne les oublie jamais, on les garde en souvenir, on les embellit parfois quoi que…, on tente de les expliquer, on les garde enfouies en soi parce qu’on les sait précieuses et fortes et, oui, on a surtout très envie de les revivre et de les partager.

 

En vous racontant mes plongées, j’aimerais que vous ressentiez avec moi ce que ce «  monde du dessous » peut avoir de merveilleux, d’étonnant, de sublime parfois, d’exotique

(Même en Bretagne), de dépaysant, et, je vous l’assure, de déstressant.

Cet exercice d’écriture sur des moments très intimes et très particuliers, je ne l’ai fait que peu souvent et n’est pas toujours édité les textes, et pourtant, je crois pouvoir affirmer que tout plongeur n’a qu’une seule envie en sortant de l’eau, c’est mettre des mots sur ce qu’il a vu et le partager.

Ce monde de la plongée est un monde un peu à part, qui partage des valeurs communes, sauf rares exceptions, respectueuse d’un  milieu sous-marin dans lequel nous nous invitons en simples spectateurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 12:07

J + 13 Koh Tao le 21 mars 2011

Ayant eu quelques déboires de taxi hier, aujourd’hui je suis plus prudente et prends les devants, du style l’heure c’est l’heure, mais visiblement ce ne sera pas nécessaire, étant donné que je suis repérée près de la piscine dans la matinée par la personne qui doit me conduire au club un peu plus tard. Il semble que les consignes aient été données afin que le raté d’hier ne se renouvelle pas.

Je pars donc vers un après-midi de plongée. Comme à chaque fois le premier jour, il faut s’adapter aux « coutumes » du club. Je plonge avec une jeune Suissesse, dive master PADI, ce qui signifie qu’elle est habilitée à nous accompagner lors de nos plongées, un guide sous marin, en quelque sorte.

 

Petite mise au point sur les différentes fédérations de plongée dans le monde :

Grosso modo, il y a des fédérations de plongée dans la plupart des pays européens, des fédérations qui se veulent plus européennes, et dans le reste du monde, il y a PADI.

Alors vous me direz quel intérêt de vous raconter çà ? Ce petit intermède est nécessaire car l’Europe et en particulier la France reste réfractaire (en grande partie) à l’enseignement PADI, jugé comme un enseignement « léger » de bord de mer où les choses sont un peu trop survolées. Visiblement, le peu que j’ai pu voir ici sur l’enseignement PADI semble contredire ce jugement un peu péremptoire, mais  je dois admettre qu’il fut plutôt le reflet de la réalité il y a quelques années.

 Pour avoir suivi, certes il y a un moment, les deux enseignements, le Français ou européen fut nettement plus approfondi.

Toujours est-il qu’il reste conseillé d’avoir une carte de niveau PADI en plus de l’Européenne afin de ne pas avoir à subir un interrogatoire poussé sur ses compétences.

 

Une autre différence notoire entre la France et le système PADI, c’est qu’ici, pas besoin de montrer un certificat médical de moins d’un an de non contre-indication à la plongée, il suffit simplement de signer un papier de décharge certifiant ne pas avoir de problèmes et certifiant ne pas pouvoir se retourner d’un point de vue juridique contre le club de plongée. Sachant qu’en France un moniteur de plongée reste civilement responsable de ses plongeurs et peut être condamné au civil en cas de pépin, selon les circonstances bien entendu.

 

Dernière différence notoire, la France reste un pays très ancré sur la plongée associative ce qui fait que les clubs commerciaux ont une notion de service qui est clairement à revoir.

Je passe sur les dinosaures bretons, qui il y a encore peu, pensait que la plongée était réservée aux hommes et si possible militaires, genre : « on est là pour en chier … » ou le sempiternel « C’était pas une plongée de pédé », ne voyez là aucun propos homophobe de ma part, mais je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase sur les bateaux.

PADI a  très vite compris que la plongée allait devenir une activité touristique florissante et comme tout bon commerçant américain, ils ont axé leurs clubs certes sur la sécurité mais surtout sur la notion de service.

Ce qui dans la pratique se traduit par : on ne porte qu’assez peu les blocs, café, thé sur le bateau, confort relatif, matériel en bon état, blocs avec du « bon air » (j’y reviendrai par la suite), amabilité et disponibilité des moniteurs etc., auquel cas quand vous voyez une boîte marquée pourboire, il semble tout à fait naturel de le donner.

Bref avec PADI, les femmes sont aussi nombreuses que les hommes sur les bateaux et on ne s’estime pas nageur de combat parce que plongeur.

 

Chaque personne a un grand sac contenant tout son matériel qu’elle dépose dans une voiture et redescend vers la plage.

Là, un petit bateau de type barge plate embarque le matériel et les plongeurs vers le bateau de plongée.

Le bateau s’avère être à peu près le même qu’à Koh Samui, nous sommes une petite vingtaine de plongeurs, les palanquées ont été définies à terre.

Briefing sur le bateau, mise en place du matériel, briefing sur la plongée et nous voilà partis…

Nous sommes une palanquée de six personnes : la dive master Suisse, un Français, deux Belges flamands, un élève dive master et moi.

Je fais équipe avec le français.

 

Dès mon arrivée dans l’eau, je constate clairement une visibilité très très correcte par rapport à ce que j’ai connu la semaine précédente.

Il va sans dire que j’en suis tout à fait réjouie.

Mon petit camarade de palanquée est un peu en vrac, mais ça devrait aller …

Quant à moi, je retrouve avec le plus grand plaisir des sensations oubliées ou plutôt non, pas oubliées, mais plus vécues depuis un bon moment.

 

Étant la reine des bévues, en voilà encore une, je me suis rendue compte que le caisson de mon appareil photo est ancien et qu’il ne correspond pas à mon appareil actuel.

Clairement, je n’en rate pas une ! bin oui, Quichottine et Yvon, c'est ma faute, c'est ma très grandse faute !!!!! lol

 

Pourtant, quelque part, même si c’est un peu égoïste, je ne regrette pas parce que plonger avec un appareil photo est une autre manière de plonger.

On ne voit alors qu’à travers l’appareil, il devient une sorte d’écran entre ses yeux et le paysage ou les poissons. Il devient également très vite indispensable car ne pas l’avoir sur soi signifie qu’on peut rater LA photo du siècle.  Il devient un outil indispensable à la plongée qui modifie totalement le regard que l’on peut avoir et par là-même les sensations que l’on peut ressentir.

Il est toujours difficile d’expliquer avec des mots les sentiments, les impressions, les ressentis, l’espèce d’état de grâce que l’on ressent quand l’on plonge.

Et plus on maîtrise le matériel, la technique, l’équilibrage et plus ce ressenti est quelque chose qui va bien au-delà des mots.

En bas, on est un intrus quoi qu’il arrive, nous ne sommes pas chez nous, nous sommes tolérés par un milieu qui, naturellement, n’est pas le nôtre.

Je l’ai souvent dit et je le redis encore aujourd’hui, la plongée est une merveilleuse école d’humilité.

Pourtant, alors que rien ne nous prédispose à être là, en bas, s’offre à nous un spectacle hors du commun, féerique, inimaginable, riche, plein de vie, dans un milieu aquatique favorisant l’apesanteur et bien qu’étant des milliers de fois plus maladroits que le plus maladroit des poissons, on se surprend à « voler », à flotter entre deux eaux avec un bonheur incommensurable.

 

Alors quand un non plongeur me demande ce que j’ai vu, et que je lui fais la liste des poissons rencontrés, il se demande pourquoi je suis ici excitée et je tente alors de lui expliquer que la plongée n’est pas seulement réussie parce que l’on a croisé telle ou telle chose mais elle est aussi toute cette part de bien-être émanant du milieu par lui-même.

J’ai conscience que mes explications puissent paraître un peu confuses. Je ne prétends pas qu’un autre plongeur les partagera nécessairement, ce ne sont simplement que mes élucubrations de plongeuse, un ressenti qui a prit vie, il y a une trentaine d’années et qu’aujourd’hui, mes plongées ne démentent toujours pas.

Une plongée réussie, c’est un espèce de tout où se mélangent : l’ambiance, un niveau homogène entre plongeurs, un paysage sous-marin agréable et varié, une flore et une faune qui donnent la vie à l’ensemble.

 

La première plongée commence merveilleusement bien, nous tombons sur une tortue pas du tout farouche qui s’amuse à nous montrer ses différents profils sans aucune difficulté. Elle se retrouve bientôt entourée par pas mal de plongeurs et n’en semble pas du tout affectée. Elle continue son repas qui consiste à broyer le corail.

Nous continuons notre balade entourés par une myriade de petits poissons tropicaux aux diverses couleurs. Nous croisons au gré de notre promenade de belles patates de corail habillées à peu près partout de «christmas tree » (sorte de Spiro locaux dont j’ignore le nom en français) de toutes les couleurs. Cette profusion donne à l’ensemble des couleurs ravissantes, un peu irréelles. La particularité de ces Christmas trees est qu’ils se rétractent dans le corail dès qu’on s’en approche.

Nous croisons ensuite un grand nombre de papillons, d’anges dont certains sont de très grande taille et de couleurs particulières que pour ma part je ne connaissais pas.

(Je mettrai en ligne par la suite quelques photos soit des anciennes à moi, soit prises sur Internet, afin d’illustrer mes propos)

Nous croisons un baliste titan de belle taille qui flirte à limite de visibilité, cherchant à comprendre qui ose pénétrer dans son territoire. En période de fraie, il ne fait pas bon s’en approcher et il est tout à fait capable d’attaquer si il estime qu’on est un danger.

Quelques platax viennent gentiment et timidement nous rendre visite et  repartent.

Les poissons cochets sont eux aussi de belle taille est plutôt nombreux. Je vous fais grâce de tous les mérous de toutes couleurs et de toutes tailles croisés à peu près partout.

Une petite murène lovée dans son trou nous salue au passage.

La plongée s’appelle red rock, elle dure un peu plus d’une heure sur une profondeur maximum de 22 m. Nous sortons tous absolument ravis de cette très belle plongée qui, personnellement, me ramène quelques années en arrière toujours avec le même ravissement.

Mais vous le savez, je suis dans l’ensemble plutôt bon public.

 

La deuxième plongée s’appelle Twins du nom des deux monticules formant une petite île.

Cette plongée va également durer à peu près une heure, Belle promenade le long d’un tombant parsemé de coraux multicolores où nous croiserons toujours cette délicieuse faune tropicale colorée. Nous dénichons sous un rocher Un diodon et ses grands yeux tout ronds, j’ai personnellement un grand faible pour ce poisson.

Nous finirons la plongée sur un tout petit poisson d’environ à peine 1 cm, très actif, voire hyperactif, virevoltant de ça de là sur environ 50 cm², quasi invisible pour celui qui ne sait pas qu’il se trouve là. Il est très difficile de voir ,à l’œil nu, vu sa taille, ses couleurs. Ce poisson s’appelle Arlequin juvénile, d’après sa taille, celui-là aurait environ une semaine.

Ce petit poisson étonnant, si vif, est une rencontre merveilleuse qui quasiment clôturera cette journée de plongée.

 

De retour sur le bateau, je retrouve une ambiance plus conviviale, où tout le monde échange ses impressions, compare ce qu’il a vu ou pas, une chose est sûre, au vu des regards et des sourires de chacun, ce fut un superbe après-midi de plongée.

 

 

Lecture du jour : « vies ordinaires en Corée du Nord» de Barbara Demick

 

 

 

 

 

 

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 02:28

J. +7 samui le 16 mars  2011

Debout à 6 :30, journée plongée…

Encore une fois le groupe est très hétérogène, russes, allemands, Australien, français.

2 :30 de navigation sont nécessaires pour rejoindre un petit chapelet d’îles perdues dans le golfe de Thaïlande.

Je plonge avec To, le seul guide thaïlandais et deux Allemands.

La configuration de la plongée est à peu près la même qu’à saling rock, soit un très gros caillou dont on fait le tour.

Hélas, la visibilité s’annonce tout aussi mauvaise qu’il y a deux jours. On n’y voit à peine à 2 m et l’endroit s’avère assez peu poissonneux.

Je perds une poche de poids sur la fin de la plongée, elle est heureusement rattrapée par To. Les blocs sont en alu et je ne suis pas vraiment mince, le lestage dans ces conditions est obligatoire.

Prétendre que cette plongée fut la plus belle de ma vie, ce serait mentir !

Que dire : un pterois, un crabe, une jolie petite crevette nettoyeuse, l’endroit semble désert et apercevoir quelque chose relève réellement du défi. Les plongeurs sortent de l’eau , la mine déconfite, l’océan nous a joué un tour !

Günter nous explique que le temps est excessivement perturbé cette année. Il a plu beaucoup de novembre à janvier. Les conditions de plongée sont assez mauvaises actuellement et il est excessivement difficile de prévoir si les choses vont s’améliorer.

 

Lunch à bord…

 

La deuxième plongée se fait très proche du bord d’une petite île volcanique et déserte.

On retrouve un fond sableux d’une faible profondeur, habillée ici et là de patates de corail.

On pourra observer différentes sortes de limaces, très belles, de taille tout à fait respectable.

Là encore certaines patates sont recouvertes d’anémones dont le pied est vert.

La visibilité reste moindre malgré la faible profondeur et le fait d’être à un endroit protégé.

Rien d’excessivement notable à dire sur cette plongée…

 

Je fais une longue causette avec un charmant monsieur qui a un accent que n’importe quel  texan ou américain d’un état du sud ne renierait pas et qui s’avère être australien.

Nous parlons de nos impressions sur Koh Samui, nous ressentons de la même manière cet afflux inconsidéré d’hôtels, de restaurants, d’échoppes, construits de manière anarchique, dévorant tout le littoral ou presque. Le tourisme est tout à fait capable de détruire dans certains cas l’authenticité d’un lieu.

Et alors que nous naviguons au milieu du golfe de Thaïlande, nous refaisons le monde, sur ce bateau cosmopolite…

 

 

Lecture du jour : « la rue des sardines » de John Steinbeck.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 13:37

J. +5 Samui le 14 mars 2011

Je me suis écroulée de bonne heure hier soir, il est 5 :00 ce matin je pète la forme…

J’écris un peu en attendant que l’on vienne me chercher pour une journée plongée.

Départ 7 :00 pour deux plongées consécutives, remise en jambes puisque je n’ai plus plongé depuis environ trois ans.

Nous sommes transportés dans une sorte de camionnette ouverte sur l’arrière. Nous faisons le tour de quelques hôtels avant de nous rendre dans le centre de plongé proprement dit. De là nous partons vers l’embarcadère. Le bateau est assez grand nous somme environ 16 plongeurs pour huit instructeurs. La patronne du club est allemande, l’organisation est carrée ce qui est une très bonne chose.

 

Dès l’entrée sur le bateau, les palanquées sont définies.

Je plonge, pour ma part, avec Günter – dont le regard ferait pâlir le plus joli bleu de tous les plus beaux lagons du monde- ce qui en soi, j’en conviens, n’est pas nécessairement un gage de qualité en matière de plongée, mais bon c’est un petit plus qui n’est pas pour autant désagréable !

Le petit déjeuner nous attend, chaque instructeur fait connaissance de ses plongeurs.

Puis le temps de la navigation, c’est-à-dire plus de 2 heures, chaque instructeur prépare avec ses plongeurs le matériel et ce qui m’apparaissait avant Comme étant peut-être un peu trop commercial, m’apparaît aujourd’hui plutôt reposant soit : ne pas avoir à porter les blocs , avec l’âge, on accepte plus volontiers d’être aidée et mon mauvais dos me rend de plus en plus raisonnable.

Avant d’arriver sur le lieu de plongée, Günter me fait un briefing, la visibilité sera sans doute très moyenne et nous adapterons la plongée en fonction d’elle.

Nous plongeons sur « saling rock », soit un gros rocher se présentant de l’extérieur comme à une sorte de monticule. La plongée consiste à faire le tour En définissant la profondeur en fonction de visibilité.

Celle-ci est exécrable soit environ 2 m et au bout de 10 minutes, j’avoue m’être demandée si cette plongée n’allait pas faire partie du cercle excessivement fermé des plongées nulles que j’ai pu faire c’est-à-dire une seule ayant eu lieu au Grau-du-Roi en Méditerranée.

Au vu de cette visibilité négligeable, nous avons continué la plongée à une profondeur moindre et alors nous avons pu apercevoir quelques petites choses sympathiques…

L’endroit semble très poissonneux : joli petit banc de carangues, des myriades de petits poissons volants en ban au gré du ressac auprès de la roche.

La plongée dure plus de 40 minutes et m’a permis de déverrouiller mes palmes qui n’avaient pas pris l’eau depuis quelque temps.

J’ai également pu me rendre compte que faute d’avoir croisé le beau regard azur de ce cher Günter, je me suis pris dans la tronche quelques coups de palmes bien sentis sans que le susnommé ne s’en soit vraisemblablement rendu compte.

Leçon à retenir : garder ses distances avec le beau Günter !

 

Un déjeuner Germano-thai nous attendait sur le pont supérieur du bateau où l’ambiance commençait à se réchauffer un peu.

Les clients sont principalement allemands, j’ai fait la causette avec un Suédois, j’étais la seule Française.

Petit détail qui sans doute m’échappait encore il y a quelques années, étant moi-même pratiquante, le bateau s’avère être exclusivement ou presque fumeur et je suis effarée de les voir fumer d’un bout à l’autre de la sortie cigarette sur cigarette.

Mais bon, nous sommes en plein air, et ce sont leurs poumons…

 

La deuxième plongée se fera sur une profondeur moindre maximum 9 m, sur un fond sablonneux parsemé de roches et de coraux et cette plongée prouva s’il en était encore besoin, que la profondeur en la matière n’est absolument pas gage de qualité.

La visibilité est meilleure bien que l’eau soit encore très chargée en particules en suspension.

Nous croisons, au gré de notre promenade d’environ 50 minutes, des papillons, des cochets, des perroquets, une très belle murène, des bandes de petits poissons colorés, quelques crabes bien cachés, quelques holothuries, deux très jolies limaces blanches et orangées ainsi que leurs pontes.

De très belles anémones couvrent totalement certaines roches.

La plongée est globalement très agréable et me permet de me re familiariser avec l’océan et ses dessous.

 

Le matériel rincé, nous remontons sur le pont supérieur afin d’y déguster quelques fruits et nous rentrons après une longue navigation.

Je fais la bêtise de m’endormir sur le pont et la couleur de mes bras et jambes ne me dit rien qui vaille…

Günter vient gentiment me saluer, je replonge mercredi.

 

Suite au prochain épisode…

 

 

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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 01:00
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tortue s'envolant ......


Samedi 21 mai 2007

 

La descente doit être rapide, le bateau nous lâche un peu avant la passe dans quelques mètres d’eau. Le point de ralliement est toujours le même, un grand casier dont les bretons seraient pâles de jalousie, parfois on a la triste surprise d’y voir enfermé un beau perroquet, un ange empereur imprudent.  La plongée va se dérouler dans le courant, inutile de se battre contre lui, il est le maître incontestable des lieux. Il faut s’en accommoder, se laisser porter par sa force ou au contraire s’accrocher aux coraux morts pour le remonter lentement, dans tous les cas les palmes ne bougent que dans des mouvements amples et lents. Le corps est presque immobile, les bras viennent presque naturellement se croiser sur le ventre. Les yeux, eux, s’habitue à un champ de vision réduit, la tête se tourne tranquillement à la recherche de ce que l’océan se plaira d’offrir.

En début de plongée, au pied d’une patate de corail, une forme se dessine, la tête d’une tortue, Fabio qui m’accompagne ce matin, l’aperçoit en même temps que moi. C’est une tortue verte assez grosse. Je  m’approche sans doute bien trop impatiente et fébrile de ne pas en avoir croisé depuis trois ans, hop ! Là voilà qui s’envole sans hâte, calmement, je la suis jusqu’aux limites qu’offrent la visibilité. Nous continuons notre chemin, je croise avec plaisir les multiples poissons tropicaux aux divines couleurs : anges, cochets, papillons, chirurgiens, puis une pieuvre et de très jolies crevettes rien à voir avec les roses et grises (sourire).

C’est un festival enchanteur. Mon attention est soudain retenue par un tout petit poisson (2 ,3 cm) que je reconnaîtrai entre mille. Celui là est blanc et noir, sa robe est finement tachetée, il est comment dire, carré, ses fines et minuscules nageoires semblent onduler avec ardeur. Ses yeux sont tout petits mais mobiles,  sa bouche est toute ronde. Il est peureux, timide, devant ce monstre que je suis pour lui (j’aimerai vous y voir devant Gulliver). Et pourtant, il est irrésistiblement curieux. Je place mon appareil photo entre lui et moi, et alors commence une partie de cache cache, peut être est ce que mon imagination me joue des tours, mais je jugerais qu’il fait exprès de filer à toute allure au moment où j’aimerais l’immortaliser, d’un air de dire : « j’suis petit, mais tu n’y arriveras pas ! Na ! » Et à ce moment précis ce petit poisson coffre et moi, nous nous sourions, un sourire d’enfant lors d’un jeu.

Les voilà qui défient le courrant avec une maestria à faire pâlir les plongeurs présomptueux,

Un petit banc de carangues à gros yeux  frétille. Elles vont et viennent. Je les cadre dans le petit carré de mon appareil et les regarde jouer. Vous décrire ce que je ressens à cet instant, j’aimerai vous l’offrir par mes images, mes mots, mais ce serait donner des limites à mes sensations, or il n’y en a pas, peut être est ce une forme de plénitude, un nirvana bien réel, en tous cas plus rien n’existe que cet instant, cet endroit, ces poissons qui tapissent mes rétines jusqu’à en remplir totalement mon cerveau. C’est un ailleurs, un ailleurs bien réel que l’on touche des yeux juste un instant.

En remontant, accrochés en drapeaux, sur les coraux morts, nous croisons une autre tortue. Fabio, soudain, pointe son doigt, incroyable, elle est là, toute proche, enfin accessible au regard, une carrangue ignobilis, énorme, superbe, pour la première fois de ma vie, je la vois vraiment,, elle n’est plus un fantôme, une forme sombre au fond du canyon, mais un fier poisson nez au courrant qui va et vient devant mes yeux éberlués.

Nous remontons doucement après 42 minutes de pur bonheur.

Dans le bateau, à l’aller, nous regardons la mer, muets, au retour nous ne cessons de bavarder, ne trouvant pas assez de mots pour tout dire et taisant l’essentiel, inutile de le crier, le bonheur, ça se lit dans les yeux !

 
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le beau Fabio .

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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 00:04
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pieuvre timide et dérangée

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crevette multicolore

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beau cochet caché


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empereur majestueux



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petit coffre timide et curieux

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carangues gros yeux


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si, si, regardez bien elle est là , la fameuse carangue ignobilis
mais, je n'ai pas un appareil de pro, alors il suffit juste de la deviner.....
certains jettent sans doute ce genre de  photos , moi je les garde précieusement puisqu'après tout, elles témoignent que ce ne fut pas un rêve, mais une merveilleuse réalité.



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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 10:59

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Samedi 19 mai 2007

 

La nuit a été courte, je sors du lit à contre cœur. Le petit déjeuner, le trajet en voiture, la vue du haut de la route et le sommeil est définitivement chassé. 
Nous partons sur le joli bateau blanc, les blocs solidement attachés sur les cotés. Le captain navigue lentement dans le lagon, il en connaît chaque pierre, chaque creux, chaque bosse, nous arrivons au lieu dit : l’aquarium.

Je descends à une profondeur de 6 mètres environ. L’eau est encore un peu turpide après le passage des hautes vagues meurtrières, cinq personnes sont mortes, il y a quelques jours lors d’un raz de marée venu de loin, grosses vagues de l’Antarctique qui font toucher du doigt le fameux réchauffement qui, il serait temps, commence à être pris au sérieux.Je me rends vers l’extrémité de l’aquarium pour descendre dans le canyon. Je m’attends à être aspirée par le courrant mais ce matin il est moindre. La descente est plutôt tranquille. Est-ce cette absence de courrant, mais les lieux pourtant si familiers à mes souvenirs ne sont pas exactement conformes ? Je continue la descente jusqu’à 11 mètres.

 

 Je lève les yeux, les imaginant, là, énormes masses sombres et fantomatiques, je ne vois que les parois abruptes et déchiquetées qui se détachent du soleil. Aucun mot ne saurait décrire cette sensation d’ailleurs que l’on éprouve à cet instant. Les carangues ignobilis  ne sont pas là, me montrant s’il était nécessaire que tout ce qui touche à l’océan est imprévisible, sauvage. Les chercher des yeux toute la plongée sans jamais savoir si ou quand on les verra, c’est un plaisir en soi. Ici, bas, rien ne se réclame, voir tous ces poissons est un miracle renouvelé qui s’offre à mes yeux d’enfants. Adultes blasés s’abstenir, je déteste ces plongeurs trop surs d’eux qui peuvent  vous décrire au rocher près chaque site, y plaçant chaque poisson comme une obligation. Le charme de la plongée réside dans la possible absence de résultat, ce qui rend chaque rencontre magique, extraordinaire au sens littéral du terme. Je reprends mes marques, les vieilles habitudes, je me réapproprie mon matériel et je savoure d’être, là, dans l’eau, bien, l’esprit vide, ne se remplissant que de ce que le regard lui offre. Je voyage dans le voyage, dans un monde où je ne suis qu’une intruse tolérée. Je n’ai que bien peu de maîtrise sur la suite de ce voyage, j’emmagasine chaque image avec  bonheur, la considérant comme unique. J’essaie de la partager, de vous la transmettre, exercice difficile  mais ô combien délicieux.

Puissiez vous vous être fait bercer par la vague.
Maintenant, remontons ensemble.



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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

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