29 mai 2009
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15:52
j’ai eu hier soir une discussion houleuse sur, pour résumer, le traitement "apporté" par la France aux « sans papiers », sachant par exemple que dans notre pays, certains enfants sont détenus dans des centres de rétention, au mépris de toutes les lois internationales protégeant l’enfant.....
les migrations de population vont aller en s’accentuant , ce n’est pas moi qui le dit, mais tous les savants économistes, et cette accentuation est en rapport direct avec le fossé de plus en plus creusé entre les pays riches et les émergents ou pauvres.; là encore, je n'invente rien.
certes accueillir ici, passez moi l’expression que je choisis simpliste volontairement, « toute la misère du monde » n’est pas envisageable, cependant peut on en vouloir et le rendre hors le loi, à un africain n’ayant rien ,de voir en l’Europe un « eldorado », ? qu’a t’on à perdre quand l’on ne possède plus rien ?
n’est il pas plus simple de ne pas envier l’assiette du voisin lorsque la sienne est bien remplie ?
aujourd’hui, au hasard de mes pérégrinations sur le net, je tombe sur cet article d’une qualité exceptionnelle:
La mondialisation du droit : vers une communauté de valeurs ?
par Mireille Delmas-Marty de l’Académie des sciences morales et politiques
dont voici le lien:
link: www.canalacademie.com/La-mondialisation-du-droit-vers.html
si vous avez un peu de temps, soit 34 minutes, écoutez cette intervention qui est, et c’est appréciable, très abordable pour le commun des mortels, et qui permet, à mon humble avis, de réfléchir dans le recul à des problèmes graves et excessivement complexes, offrant un nombre de variables déroutants, et liés directement à la diversité culturelle, religieuse, économique de l’humanité ....
( le discours étant long et très touffu, vous pouvez intervenir pour avancer à votre convenance vers certains passages si vous n'avez ni le temps, ni la patience ....)
je suis en véritable admiration devant des personnes qui sont capables de débattre de ces problématiques humaines aux enjeux se calculant en millions de vies, en ayant assez de recul pour « dépassionner » le débat et avoir cette sagesse qui consiste à exposer problèmes et solutions, sachant que certaines de ces solutions relèvent de la pure théorie et resteront sans nul doute de très belles utopies.
j’ai conscience de la lourdeur de cet article.
je sais que nous n’atteindrons sans doute jamais la perfection qui reste un graal car la complexité de l’humain est sans fin.
Mireille Delmas-Marty conclue son intervention sur la notion de « finitude », j’ai peut être tort, mais il me semble qu’en effet, là est tout le noeud, l’humain est confronté à sa propre finitude.
internet, l’accés à tout ou presque dans l’immédiateté, les capacités de stockages des informations ( ... ) nous confrontent chaque jour un peu plus à notre « finitude » s’opposant à la notion d’infini.
il semblerait qu’aujourd’hui, on ait l’impression de toucher du doigt ce qui est et restera hors de notre portée par essence : l’infini.
(ne plus vieillir, ne plus mourir, l’immortalité, la possession sans fin, sans frein .....etc. ...)
je ne sais pas vous, mais moi, tout cela me donne le vertige et m’interroge avec beaucoup de profondeur.
faillite du communisme, faillite du capitalisme, misère, effet de serre, pollution, avenir incertain, héritage à offrir aux générations futurs .....
aujourd’hui, quelle peut être, RAISONNABLEMENT, la ou plutôt les réponses à offrir à l’HUMANITE ?
n’est ce pas de notre responsabilité d’humains que de tenter de nous en approcher ?
pour conclure sur une pointe d’humour donnant le vertige mais relativisant l’infinitude de la pensée en rapport avec la finitude de notre existence:
quel est le point commun entre l’infiniment grand et l’infiniment petit ?
le VIDE....
et enfin, comme dirait Michel Denisot dans les guignols :
« heu, excusez moi !!!! »