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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 23:28

 

 

J’avais adoré « le secret des poignards volants » pour un esthétisme merveilleux, mélange de faste, d’étoffes luxueuses, de nature luxuriante, de gestes harmonieux alliant  grâce et légèreté.  J’espérais secrètement revivre  cet état délicieux qui consiste juste à se rassasier de « beau » en allant regarder vendredi soir une histoire née en chine impériale. J’ai eu la chance de visiter la cité interdite, à Pékin, il est difficile en se promenant dans l’enceinte fermée de ce royaume dans la ville de ne pas imaginer cette cour des temps féodaux où des milliers d’hommes et de femmes ne vivaient que pour le bien être raffiné à l’extrême d’une famille bien née.  Les costumes sont à couper le souffle. Les gestes et les attitudes ont de l’orient cette sorte de grâce innée, mélange paradoxal d’aboutissement et de pureté. Les sons sont parfaits, en accord avec une image parfois si simple qu’elle en devient de la pure émotion. J’ai adoré le cliquetis léger des  stores en bois qui montent et descendent aux sons des voix  scandant le nom d’un visiteur ou l’heure d’un remède. Les acteurs ont  cette attitude un rien figée qu’avaient aux temps jadis les grands tragédiens. Cela donne un mélange étonnant de grandiose et de simple, l’image est transcendée. Seulement, voilà, parfois, à vouloir trop bien faire, on dépasse un peu les limites. Et voilà que les murs de cette si mystérieuse cité prennent des allures de « Bollywood » à l’indienne , aux couleurs roses et jaunes fluo qui pourraient presque être convaincantes  tant on a envie d’y croire, envie de partager durant deux heures un univers hors du commun, un rêve éveillé, un fantasme du passé.  Et voilà que les scènes de combat qui auraient pu être cette  grande envolée, ce  rituel gestuel où la violence reste suggérée sont soudain entachés d’un sang rouge et « hollywoodien » qui  leur rendent  leur cruauté, une réalité morne et vilainement ensanglantée. Cela reste cependant un spectacle superbe, je regrette pourtant sincèrement que mon imaginaire ait eu à subir des « too much » inutiles. Mais, je suis bien difficile me direz vous, arriver au dosage parfait entre raffinement et sobriété est un exercice qui confine au sublime…..

 

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  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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