J. +11 Koh Tao le 20 mars 2011
Il y a un temps pour tout, un pour la découverte, un pour le repos, le calme, le lâcher prise.
J’ai lu quelque part dans un guide que rien ne sert de s’énerver en Thaïlande, car la plupart du temps c’est alors que la personne en face, met encore moins de bonne volonté à aller dans votre sens – ce que je conçois assez bien finalement – et que je vais expérimenter par la suite.
Bref, tout ça pour dire que j’ai pas mal bourlingué dans Koh Samui, mais d’entrée de jeu, je sais qu’ici, je vais peu bouger.
Le point fort de l’île, ce sont ses criques, ses plages et je suis à quelques mètres de l’une d’elles.
Passant dans la mer environ 2 :00 en plongée, et rougissant comme un homard bouilli dès que le soleil touche ma peau, je ne suis pas une grande adepte de plages ensoleillées à gogo, en contrepartie, j’apprécie volontiers de rester avec un bon bouquin dans un endroit ombragé, me permettant de faire un petit plongeon de temps en temps dès qu’il fait un peu chaud et il se trouve que cet hôtel possède non seulement une plage mais aussi une ravissante piscine avec de non moins ravissantes chaises longues.
Un petit incident vient cependant contrarier mes plans de farniente, je viens de me rendre compte que ce n’est plus mon passeport.
Je suis certaine de l’avoir eu en mains deux jours plus tôt en changeant quelques euros.
Étonnamment, je prends ça avec philosophie et me dit que, après tout, la France est un beau pays, bien organisée, possédant une ambassade en Thaïlande qui doit savoir gérer ce genre d’événement.
Pour de vrai, je m’en veux un peu de mon étourderie et craint pour la suite du séjour. L’ambassade est fermée pour le week-end, sauf en cas d’extrême urgence, ce qui n’est bien sûr pas le cas.
J’avoue que quelquefois je mets un peu de temps à réaliser que, dans nos vies, il y a maintenant le dieu : Internet.
Et en quelques clics, me voilà sur le site du consulat de Thaïlande, disant clairement toutes les démarches à entreprendre en cas de perte ou de vol de passeport.
Cela me rassure plus ou moins car je dois prendre rendez-vous afin que l’ambassade me fasse une sorte de laissez-passer provisoire pour que je rentre en France.
J’attendrai lundi pour appeler le consulat et connaître les délais exacts pour l’obtention des documents.
En attendant me voilà partie au poste de police locale, afin d’établir un certificat de perte de mon passeport et de mon permis de conduire.
Je suis reçue dans un petit bureau climatisé dans le charmant jeune homme en T-shirt et en jeans, qui met quelques minutes à trouver le bon formulaire que je remplis.
Il remplit à son tour un formulaire de perte en Thaïlandais – ce qui fait que maintenant, je sais comment s’écrit mon nom en thai ! – qu’il me remet très gentiment.
Entre-temps, un collègue, je suppose, qui amenait une très jolie cage à oiseaux, est entré dans le poste de police et nous avons bavardé sur la France et sur l’appareil photo que je portais sur moi.
Quelques minutes après, je ressortais du poste de police muni du précieux papier à remettre à l’ambassade et ce à la bonne franquette…
En revenant à l’hôtel, je suis passée devant une petite boutique à l’ancienne, du genre de celles qu’on croise à Rodrigues, sorte de Samaritaine où l’on trouve tout, et qui nécessairement est tenue par un monsieur chinois.
Il a une bibliothèque assez impressionnante de livres en tous styles et tous genres, mais surtout en toutes langues et il se fait un plaisir de me dire qu’il rachète volontiers tous les livres à bas prix afin de les revendre…
Je trouve l’idée très rusée et intelligente…
Je vais faire un petit tour au club de plongée en taxi, rendez-vous est pris pour le lendemain…
Lecture du jour : « Scriptorium » de Paul Auster