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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 16:35

J. +20 Bangkok le 29 Mars 2011

Temples Wat Pho- Wat Arun

Aujourd’hui, ma journée est dédiée aux temples.

Je commence par Wat Pho, un énorme temple situé tout contre le Grand palais.

Je peux y contempler d’énormes bouddhas tous plus précieux les uns que les autres. Certains sont de taille carrément impressionnante.

J’avais trouvé les temples de Koh Samui assez étendus. Ceux de Bangkok sont sans commune mesure, passé plusieurs heures dans chacun d’entre eux est une quasi nécessité. Plus j’avance dans la découverte de ces lieux, plus je suis attirée vers la ferveur qu’ils induisent, qu’ils provoquent, et par là-même qu’ils dégagent. Encore une fois, à l’extérieur des monuments les gens rient, photographient, s’amusent, dés l’entrée dans le monument proprement dit, chaque personne s’installe dans une sorte de cérémonial.

D’abord elle s’agenouille. Puis, elle joint les mains à mi hauteur de son visage et se prosterne trois fois, en posant les mains à plat sur le sol également trois fois. Puis, elle allume l’encens et dépose ses offrandes. Dans un des temples, il y a un moine qui reçoit chaque famille. Les petits comme les grands sont empreints d’un grand respect. Je ne comprends évidemment pas ce qui se dit, mais chaque membre de la famille s’exprime tour à tour. Puis le moine récite lui aussi quelques phrases qui à l’écoute du rythme pourraient très bien être une « prière » qui elle aussi est répétée trois fois.

M’étant renseignée, le chiffre trois a plusieurs significations dans le bouddhisme. L’une étant qu’il représente une forme de Trinité :

-          Le Bouddha

-          Le Dharma, c’est-à-dire l’enseignement du bouddha

-          Le Sangha, soit la communauté des disciples du bouddha

 Le fait de répéter chaque geste trois fois, de tourner autour d’un monument ou d’un temple ou d’une statue de bouddha trois fois, ou de répéter une phrase trois fois, de faire tinter une cloche trois fois, de taper sur un gong trois fois  est une forme d’hommage et de respect envers cette trinité.

 

J’avais déjà remarqué à Koh Samui des corbeilles remplies d’un tas d’objets de la vie quotidienne, nourriture, lessive etc. entourées de fil plastique. En fait ce sont des offrandes qui sont faites aux moines des temples par les visiteurs. Ce que je n’ai pas très bien compris par contre, c’est pourquoi ces corbeilles vont et viennent à chaque changement de famille.

Je sais que certains moines bouddhistes partent tous les matins chercher leur nourriture. Je ne sais pas si cette tradition perdure en Thaïlande ou si ces offrandes sont devenues un rituel. J’ai vu nombre de moines dans les rues depuis trois semaines. Beaucoup d’entre eux possédaient un téléphone portable et faisait du tourisme comme tout un chacun dans la ville de Bangkok.

Les moines bouddhistes sont censés respectées un certain nombre de règles établies au nombre de plus de 200, il semble très étonnant qu’ils puissent déroger à ces règles.

 

Wat pho est un temple très ancien édifié au XVIe siècle il est totalement reconstruit au XVIIIe, il est connu pour un grand et célèbre bouddha couché. Ce bouddha entièrement doré est excessivement impressionnant. Alors que l’on entre dans le monument qui l’abrite, on longe le bouddha allongé sans jamais pouvoir le voir en totalité. Alors qu’on avance vers le fond du temple, on entend un bruit irrégulier de métal difficile à identifier. Il ne ressemble pas aux bruits habituels des petites clochettes ornant l’extérieur des temples.

Arrivé au bout de la statue, on peut enfin admirer la totalité du bouddha depuis des pieds stylisés jusqu’à son énorme tête au visage serein.

Il y a évidemment un peu de cafouillage pour prendre une photo de cette merveilleuse et impressionnante statue puisque l’endroit d’où l’on peut la voir en totalité est minuscule. On revient ensuite par l’autre côté du temple et là on peut échanger contre un billet de 20 baths (à peine 0,50 € d’euro) un récipient en métal contenant des petites pièces. Tout Le long du mur qui revient vers l’entrée du temple sont posés des petits seaux en métal dans lesquels on peut déposer une pièce. je me rends compte alors que l’étrange tintement que j’avais entendu en entrant n’est que le bruit toujours un peu différent de la pièce qui rencontre les autres dans chaque petit seau.

Accomplir ce petit rituel porte chance.

 

Wat Pho est également connu comme étant la plus ancienne école de massage médical thaïlandais. Vous vous doutez bien je ne rate pas la chose !

Je prends le massage d’une heure. Ici, on pratique le véritable massage traditionnel qui se pratique sur un corps habillé. Il est en fait une succession de points d’appui se faisant soit avec les doigts, la main, le coude, le pied du masseur contre le muscle du massé. S’en suivent ensuite des étirements progressifs mais efficaces qui permettent aux muscles de se relâcher.

Là encore, pas de papouille, pas de massage équivoque, tout cela est bel et bien sérieux et pratiqué selon des règles médicales physiologiques précises. Je ne le cache pas quelques grimaces de temps en temps quand le jeune homme a tendance à appuyer un peu fort avec ses doigts.

En revanche, les étirements soulagent à merveille toutes les douleurs musculaires. On ressort de là détendu. L’heure passe très vite, le lieu est très célèbre, le nombre de masseurs est important. Une file d’attente se forme bien vite.

 

En sortant du temple, je tombe par hasard sur un petit embarcadère qui va me conduire à un autre temple Wat Arun, par un petit bac qui fait la traversée de la rivière toutes les cinq minutes environ.

Je mange le long de la rivière dans un de ces petits restaurants plus ou moins improvisés où l’on vous sert un plat de viande ou de poisson avec du riz pour 40 bahts (environ un euro).

Dans Bangkok, mais le constat est à peu près le même à Koh Samui , il existe des milliers et des milliers de petits commerces alimentaires qui foisonnent partout le long des trottoirs. Des petits restaurants improvisés, des triporteurs, des voitures, des étals, tout est prétexte à préparer de quoi manger : des grillades, des plats au wok, des brochettes, du poisson, du steak, des fruits, des petits sachets de gâteaux maison, bref à peu près de tout et partout.

Quelques tables en plastique, quelques chaises ou tabourets, un demi-fut en métal devient un barbecue et le tout sur le trottoir sans que cela ne semble ennuyer personne. Les gens s’arrêtent à toute heure et dégustent un plat, puis ils repartent ….

Cette profusion de nourriture omniprésente et, je dois le dire, assez impressionnante. C’est un peu comme si les gens mangeaient à toute heure et tout le temps. Je vous laisse imaginer les odeurs que provoque tout cet étalage de cuisines aménagées dans la rue.

 

Mais revenons à Wat Arun, ce temple est pour ainsi dire protégé de la ville et de son effervescence par la rivière.

Il possède une sorte de tour ; prang qui s’élève à 82 m. Il fut lui aussi totalement reconstruit au XVIIIe siècle.

Grimper sur cette tour signifie qu’il faut monter un escalier aux marches très hautes, peu larges, ce qui donne à l’ensemble une impression de verticalité abrupte. N’écoutant que mon courage, encore une fois,(arrêtez de sourire… ! Si si je vous vois Yvon, Quichottine, Chantal, Teddy et certains autres), je grimpe sans trop réfléchir à la manière dont je vais descendre les deux volées de marches et j’arrive un brin essoufflée tout en haut où l’on peut admirer une partie de la ville et surtout le temple de Wat pho qui se trouve sur l’autre rive du fleuve.

J’ai toujours aimé grimper aux échelles mais je n’ai jamais trop su comment redescendre, pour cet escalier, j’utilise ma technique habituelle, c’est-à-dire à reculons,  j’ai dit courageuse, mais certes pas téméraire… bref je vous montrerai l’escalier quand je rentrerai, vous verrez par vous-même que la tâche était rude…

 

Je traîne un moment dans le temple où ici plus qu’ailleurs, sans doute, dû au fait d’un certain isolement, la spiritualité se ressent de manière à la fois très respectueuse et empreinte de simplicité et de naturel. Malgré tout le faste des lieux, malgré la présence de dorures à peu près partout, il y a dans les gestes de chacun une authenticité qui fait oublier le décorum qui pourrait paraître parfois un peu pesant.

 

Je reprends le bac et revient vers l’agitation de la ville.

 

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commentaires

A
<br /> <br /> J'ai passablement voyagé. Chaque lieu de culte est édifiant. Pourquoi les guerres de religions partout ?<br /> <br /> <br /> <br />
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  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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