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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 20:10









Les grands maitres au grand palais

 

Beaucoup de battage a été fait sur l’expo « Picasso et les grands maîtres» actuellement au grand palais, à Paris.

J’y suis allée, il y a peu,  en tendre compagnie, cette expo est sans conteste à voir.

 

Que dire et que penser de Picasso, je vais sans doute en faire bondir quelques uns, en rassurer d’autres, je lis en préambule au tout début de l’expo que Picasso  fut le « prédateur » des grands maitres. Le mot me semble d’emblée surprenant, fort, et surtout très connoté.

 

Je partais avec de grands a priori, ayant assez peu de gout pour « l’abstrait » et encore moins pour le surréalisme.

Je reconnais que mes gouts en matière d’art ont évolué au fil des ans et je m’autorise en dehors de tous les didact intellos qui sévissent  en matière d’art contemporain de me faire une opinion toujours liée aux coups de cœur.

Je confesse trouver ridicule certains critiques d’art qui vont se masturber l’esprit durant des heures pour savoir ce que l’artiste a bien voulu exprimer sur cette toile blanche et disproportionnée uniquement habillée d’un point rouge en haut à gauche (vu au musée d’art moderne, Beaubourg)

 

Picasso est sans conteste un génie, un maitre, un artiste majeur, maitrisant la « technique » avec un brio incontestable et  j’ai découvert des œuvres absolument somptueuses avec ravissement.

Cependant, j’ai également vu des tableaux sans âme, aux formes improbables et ridicules. Certains ont retenus mon attention du fait d’un humour délicieux, alors que d’autres laissent  à penser à une motivation pécuniaire bien plus qu’à une inspiration artistique.

Il y a dans tous ces tableaux que l’on ose mettre en parallèle avec des chefs d’œuvre des temps passés, un mélange bizarre d’égo surdimensionné, d’exploitation d’une  « mode » et parfois une pointe d’humour, un trait tout droit sorti de la BD, une réinterprétation insensée dont on ne sait si elle est humble et admirative ou bien prétentieuse voire imbue d’elle-même.

 

Je vous laisse seul juge alors que vous irez voir cette expo.

Si comme moi, vous êtes un rien septique, allez y et faites vous une opinion, lui conférer le nom de prédateur est il judicieux ?

 

Et au-delà de tout cela, laissez vous emporter par des œuvres somptueuses et majeures qui ne viennent pas souvent remplir nos musées, régalez vous devant une sanguine de Renoir, la lumière extraordinaire d’un portrait de Cranach, les nus de femmes à la sensualité exultée de Goya, Ingres, Manet … et tant d'autres merveilles.












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commentaires

Q
Merci pour ces mots, que j'approuve totalement, pour cette "Maja desnuda" que tu as mis dans ton billet...Merci pour tout.
Répondre
I
<br /> merci à toi de les avoir lus, cher quichottine<br /> <br /> <br />

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  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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