Aujourd’hui, j’ai très envie d’évoquer à travers une nouvelle rubrique à brac (merci Gotlib), ce que j’appellerai les sujets brulants, vous savez ceux sur les quels on a des idées tranchées, affirmées ; ces grands sujets, souvent de société, sur lesquels on a tous quelque chose à dire : l’euthanasie, la peine de mort, l’intégration, les symboles religieux en république etc. …
Quand j’étais plus jeune, j’étais encore plus que maintenant convaincue de connaitre des vérités incontournables sur certains sujets. Au fil des années, j’ai appris qu’il n’y a pas toujours de réponse toute faite. J’ai appris que bien souvent, si le blanc et le noir existent, toutes les nuances de gris sont bien plus fréquentes dans la vie.
J’ai cependant, encore de grandes convictions inébranlables, qui pour moi sont si universelles que tout être censé être censé ne peut les récuser, la non violence en est une. Oublier ou réfuter mes grandes convictions serait la plus terrible injure que je puisse me faire.
Une loi est définie comme étant une règle de la vie sociale, elle est écrite afin de répondre au besoin d’une vie harmonieuse en société et de ce fait reste généraliste. Par définition, nous sommes tous des êtres uniques, nos actes sont régis par une situation à un instant T et à moins que la société nous les impose, ils ont assez peu de chance d’être identiques d’un individu à l’autre. De même, l’histoire que certains nommeront destin, de chacun est elle aussi de fait singulière. Les règles sont bien sur nécessaires, loin de moi d’en réfuter le bien fondé, cependant qui peut prétendre quelles sont une réponse sure et juste à une situation unique ? Les lois se réécrivent à chaque acte commis au sein d’une communauté.
Notre monde nous prouve chaque jour qu’elles ne sont pas universelles, ainsi certains pays s’arrogent le droit de tuer ou de torturer, certains de prétendre, même, que c’est un devoir. Le meurtre est interdit et puni par la loi, par Dieu, les hommes et que sais je, et pourtant chaque jour des états de droit tuent en toute légalité.
Suprême paradoxe humain, nous qui nous croyons pensants, race supérieure s’il en est une, aujourd’hui, dans de grandes démocraties comme dans des pays ultra religieux ou totalitaires :
TUER EST PUNI PAR LA MORT.
Qui peut nier cette évidence ? Comment en est on arrivé à donner à des hommes le droit de vie et de mort sur d’autres ? Comment des populations entières ont pu être convaincues que tuer l’ennemi et commettre ce que tous s’accordent à juger irréparable devenait alors juste voire louable ?
Je n’ai nullement l’intention de refaire le monde et pourtant ? Vous qui me lisez, s’il vous plait, accordez vous, accordez au monde une minute de réflexion, est ce là la solution pour que le monde tourne ?
Nous sommes des millions à penser l’inverse, alors cessons de nous taire, cessons de fermer les yeux, cessons d’accepter par ennui, lâcheté, indifférence feinte ce que nous voyons chaque jour étalé sur nos téléviseurs, dans nos journaux : la VIOLENCE désacralisée, banalisée, offerte à nos regards de « voyeurs assoiffés de sang ».
Je sais, j’en rajoute un peu, QUOIQUE, en êtes vous vraiment surs ? Libre à vous de répondre à cette question … …