En 1960, Peter Benenson, avocat britannique apprend avec stupeur que deux jeunes portugais vont être emprisonnés 7 ans, pour avoir trinqué au nom de la liberté en public. Il tente alors de se manifester auprès de l’ambassade du Portugal, en vain. L’idée vient alors d’écrire, écrire par milliers, par millions afin de faire savoir aux pays qui bafouent les droits de l’homme, qui emprisonnent à tort ou sans motif juridique, qui n’offrent pas d’avocats à ces condamnés, qui torturent ou exécutent pour ou contre des idées ; que ce monde est régi également par des lois internationales.
Amnesty International a pour mission la défense des droits humains ; l’intégrité physique et mentale, l’opposition à toute forme de discrimination (religieuse, politique, philosophique, sexuelle ou raciale quel qu’elle soit), lutter pour la liberté d’opinion et d’expression, se battre pour le droit humanitaire, obtenir le droit à la santé et à l’éducation.
La méthode est simple : savoir, faire savoir, agir, faire agir. S’informer : c’est envoyer sur place un « enquêteur » Amnesty, avec l’accord des autorités afin de recueillir le plus de témoignages concordants, rencontrer tous les protagonistes, se faire une idée précise et surtout la plus proche de la réalité afin de faire savoir. Mobiliser : un cas concret : Lundi au Tibet, un homme arrêté lors d’une manifestation sur la non violence, est menacé de mort par une grève de la faim, mercredi l’information est passée : mail, fax, télégrammes, courriers, vendredi le directeur de la prison au Tibet reçoit des milliers d’écrits demandant le transfert du prisonnier à l’hôpital. Puis, ce sont des campagnes contre les grands atteintes aux droits humains fondamentaux. Sous forme de pétitions ou d’actions symboliques divers (une des dernières, Guantanamo
Amnesty, prix Nobel de la paix, est dotée d’un statut consultatif auprès de l’ONU, DE L’UNESCO, et du conseil de l’Europe. Au fil des années, juste parce que des milliers de personnes ont écrits et réécrits des milliers de lettres, des hommes et des femmes oubliés de presque tous ont enfin pu espérer une issue acceptable à l’horreur de leur quotidien.
Devenir membre d’Amnesty demande bien peu, un zeste de compassion, écrire contre l’oubli dont ces hommes sont victimes, participer aux actions urgentes afin d’agir concrètement pour un individu maltraité, contribuer à l’éducation aux droits humains, se faire connaitre à travers des stands disposés dans des endroits stratégiques, expliquer que sans politique, sans religion, sans atout économique, des milliers de personnes se préoccupent de celles qui sont privées de leurs droits fondamentaux. Vous pouvez aussi apportez votre soutien financier afin que cet élan solidaire vers les plus démunis reste une réalité.
Si nous, peuples nantis, nous gardons le silence, qui parlera enfin ?