Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 09:37

Plusieurs fois, j’ai eu l’occasion de parler avec des personnes d’horizons diamétralement opposés de ce  choix important pour notre avenir que nous aurons à faire dans quelques semaines, un président, une chambre, un gouvernement. Dans tous les cas, et sans vouloir faire de la concurrence déloyale aux sondages, je me rends compte de la perplexité face à un choix qui se fera par défaut. Le but du jeu, si c’en est un, étant de choisir le moins pire. Que dire, alors de la démocratie dans ce pays ? Est-elle effective ou se plaît-on à nous le faire croire ? Je vais devoir choisir. Qui vais-je élire ? Une femme qui s’emberlificote les pieds dans le tapis, sans cesse, qui parle avec l’émotion d’une tragédienne du temps de Racine, ça sonne tellement faux que même l’intonation n’est pas crédible, alors que dire des mots ? Quand aux idées, où sont-elles ? On me ressort les même belles promesses  que ces « dinosaures » qui furent un temps au pouvoir ne nous ont jamais tenues. Je ne suis pas seule à avoir l’impression que l’on a envoyé cette pauvre femme au casse pipe en pensant qu’elle avait pour seul atout de nouveauté son statut de femme. . A elle la stature d’une présidente ? Dès qu’elle revendique sa liberté au sein de sa propre famille politique, ils s’envolent et la désavouent un à un au fil du temps. Les intellos qui voulurent l’encenser la fustigent  et nous, nous restons incrédules. Devrai-je alors abandonner Pimprenelle et me tourner vers Nicolas ? Seulement voilà, le marchand de sable n’est pas passé et n’a pas endormi mon cerveau en me faisant croire en une France épurée, « Karcherisée ». Si l’une sonne faux, l’autre ne déguise même pas ses mensonges en affirmant son absence de doute et puis où étaient-ils lui et ses promesses depuis 12 ans ? Viennent ensuite les empêcheurs de tourner en rond qui nous vantent, c’est selon, les excès « gauchistes » ou nationalistes, inutiles de citer des noms, nous les connaissons par cœur. J’aurais au passage une pensée émue pour la pure Arlette qui a toujours fait parti de mes opportunités de vote, depuis mes dix huit ans avec une constance exemplaire. Et puis, il y a le sauveur, celui qui n’est ni à gauche, ni à droite, ce qui a pour mérite d’être honnête.  Il semble croire en son discours, il promet peu. Seulement qui a-t-il dans sa manche ? Il est certes important d’avoir un président digne de ce nom mais qu’est-il sinon un bon VRP de la France s’il oublie tel Mr Chirac d’être celui qui rassemble un gouvernement qui contrairement à ce que son nom indique devrait non pas se contenter de gouverner, mais surtout d’essayer de donner aux habitants de ce pays une vie digne. Gouverner c’est offrir à l’intérêt commun ses compétences, non pas  chercher  son petit ou grand pouvoir qui corrompt tout. Où sont les vrais politiques, ceux qui n’avaient pas la langue de bois, ceux qui ne se contentaient pas de dire aux gens ce qu’ils voulaient entendre, ceux là même que nos chers candidats se plaisent à citer ? Il y a cinq ans, mon pays, celui des droits de l’homme, celui de la tolérance d’opinion a élu un président avec un pourcentage digne d’une république bananière. Il y a cinq ans, nous avons,  puisqu’il me faut bien reconnaitre qu’en ne votant pas au premier tour, j’ai participé à l’insu de mon plein gré, commis un acte insensé, nous avons placé le plus nationaliste des partis, nous peuple éclairé, nous le révolutionnaires, nous les défenseurs historiquement supposés de la liberté, l’égalité, la fraternité. Nous nous sommes rassurés en nous disant que ces votes étaient des votes contestataires, qu’ils n’avaient nullement pour vocation de mettre au pouvoir les valeurs que nous avons si fièrement combattus depuis deux siècles. Pourtant, quel terrible choc ! Cinq ans après je ressens encore l’ahurissement qui m’envahit alors. Et cette situation me laisse à penser qu’à cette époque les habitants de ce pays étaient pleins de dépit face à des politiques en lesquels ils ne croyaient plus. Or, bien que je sois assez peu versée en politique, je ne crois pas me tromper en disant que la donne est exactement la même pas de visages nouveaux, pas d’idées novatrices, aucun changement notable depuis 25 ans de gauche et de droite, si ce n’est plus d’inégalité, plus de clivage, moins de pouvoir d’achat. La crise est mondiale, personne n’est capable aujourd’hui de sortit LA solution de son chapeau de prestidigitateur aussi habile soit il. Mais en y réfléchissant, il y a bien une solution pour que l’on arrête de nous prendre pour des cons et nous faire prendre des vessies pour des lanternes, pour ne plus faussement jouer aux moutons de panurge : VOTONS TOUS BLANC.  Soyons enfin adultes et signifions telle que la démocratie nous en donne droit  que le devoir de nos « dirigeants » est de servir la communauté, non pas de la berner. Nous sommes un peuple assez responsable, assez mature, pour entendre la vérité.  De quel droit le politique s’arroge le pouvoir de déguiser les faits, de travestir les chiffres ? Devons nous faire semblant de croire en notre liberté en écoutant les journalistes nous abreuver d’informations qu’on ne leur demande pas et qui relève de  la manipulation pure et simple, sous couvert de liberté de la presse. Osons enfin dire que nous ne sommes pas dupes. Nous n’avons rien à perdre, mais nous retrouverons ce que les politiques semblent oublier, balayer notre intelligence, notre bon sens. N’oublions pas qu’une république, mot qu’on ne cesse de galvauder, est un état dans lequel la souveraineté appartient au peuple par l’intermédiaire de représentants élus, ce n’est pas moi qui le dit mais le dictionnaire. Mes mots seront sans doute un coup d'épée dans l'eau, mais j'ai cette chance merveilleuse de pouvoir les véhiculer, si nous, peuple républicain, nous n'usons pas de ce droit, nous manquons à tous nos devoirs.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Wouahou !!! Il me semble que ton habitude n'est pas de pousser ce genre de coup de gueule sur ton blog, mais je suis agréablement  surpris. Ca fait du bien, même si je vote encore, et n'étant plus sûr de la pertinence de ce vote... Effectivement, aujourd'hui il y a de quoi se poser pas mal de questions (solidarité, santé, retraites, racisme au plus haut niveau, écologie... Enfin, sur l'avenir de ce monde, de notre monde).Merci.Syl.
Répondre
I
heu si de temps en temps, faut que ça sorte .... lol

Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
  • Contact

Profil

  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

bricabracBLEU13.png

 

Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

Les Vintages

En Musique ...

je grandis