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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 23:47

 

Ce soir, j’ai regardé ce que je pense être le plus intolérable, le plus abject, le coté de le plus sombre de l’humain au travers une émission sur les grands criminels nazis.

Comment supporter la vision d’un médecin secouant sans ménagement, méthodiquement  un enfant pour satisfaire une soi disante curiosité scientifique ? Comment comprendre que la volonté affirmée d’une poignée d’hommes arrogants ait conduit l’Europe dans un tel chaos, de telles atrocités ? Comment déchiffrer ce qui habita le cerveau de ces hommes qui se sont retranchés dans le rôle de l’exécutant, celui qui n’obéit qu’aux ordres ? Comment peut on appréhender cette idée qu’il est des hommes qui encore et toujours obéiront aveuglément au nom d’une race, d’idées politiques, religieuses ou sociales ?

Tout cela dépasse mon entendement.

 Je reste horrifiée à la vue de ces hommes ayant sur leurs mains le sang de milliers d’humains sans que leur conscience soit en aucune façon entachée.  Voir un Goering paradant devant les caméras, la tête haute, le sourire arrogant, serrer la main aux autres condamnés du procès de Nuremberg, me laisse terrifiée. L’individu est il donc si peu pensant ? Son aptitude à jauger une situation est elle à ce point faussée par des discours manipulateurs, des croyances sans fondement, une terrible et insatiable ambition ?

Pour la première foisdans l'histoire,  on a jugé  des crimes contre l’humanité. Pour la première fois, le monde a vu, entendu : pas de fard, de faux fuyant, impossible de nier l’évidence, l’affreuse véracité de ces images hurlantes et sanglantes, la cruelle et incontestable véracité des chiffres, des ordres, des écrits, la vue de ces milliers de fantômes sortis soudain de l’horreur. Qui peut regarder ces images infernales et partir combattre, tuer, torturer, juste parce qu’il en a reçu l’ordre ?

Ces événements ô combien funestes ont eu lieu. Ils furent diffusés sur la place publique, il y a environ 60 ans.

Qu’en est il aujourd’hui ? Les plus grandes démocraties sous traitent la torture, les grandes puissances emprisonnent ou tuent en toute impunité qui leur fait de l’ombre ou pense autrement. Une poignée de politiques, religieux, riches mène le monde détruisant chaque jour notre planète, tuant sur ordre  aux noms d’idéaux pré formatés.

Des hommes sont enfermés parce qu’ils étaient au mauvais moment, au  mauvais endroit, d’autres sont tués dans une tour  parce qu’ils ont valeur de symbole, des femmes sont méprisées, battues, tuées parce qu’elles sont nées femme, des enfants meurent de faim parce qu’ils sont nés où il ne faut pas, d’autres sautent sur des mines juste parce qu’un état ne veut pas donner après guerre l’emplacement de ses bombes à sous munitions.

Si l’on suppose que ce qui se passait dans les camps de la mort ait été ignoré par beaucoup à l’époque:  Nous, NOUS SAVONS. Il ne se passe pas un jour sans que la mort ne  parvienne presque en direct au milieu de notre  salon. Nous, occidentaux geignards et égocentriques, quand sommes nous devenus individualistes au point de ne point voir, de fermer les yeux sur l’atroce juste, puisque après tout, il est bien loin ?

Au risque de passer pour une illuminée, je prétends et reste intimement persuadée que la solution d’avenir est la paix. Cette paix n’est possible que si chaque entité humaine a le courage d’aller la chercher  en elle. J’ai foi en l’homme, en sa capacité à retrouver enfin son bon sens, en ce pouvoir de l’individu. Rien n'est inéluctable, imposé, la conscience collective  n'est que l'addition de toutes les consciences individuelles et non l’inverse.

Je sais, je sens que nous sommes sur cette terre des millions et des millions à le penser, ne serait il pas temps de l’affirmer bien haut ? Il ne s’agit pas de révolution, de violence, mais au contraire de réflexion, de méditation sur soi afin de construire un monde meilleur, un monde où nos enfants s’épanouiront, mais aussi tous les autres, ceux là même qui sont si loin.

Beau discours me direz vous ? Je ne fais à mon échelle aucun miracle et pourtant plume dans la plume des milliers de membres d’Amnesty ont libéré des hommes ou femmes emprisonnés pour des motifs  futiles ou pire sans motif. Il existe dans ce monde de communication à l’extrême, des moyens fabuleux pour dire enfin : NON, du fin fond de son salon. Des dizaines d’associations luttent contre tel ou tel fléau, elle ne demande pas que de l’argent, mais aussi et surtout un éveil de chacun, une véritable prise de conscience et des actions petites ou grandes.

 

 

 

 

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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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